mercredi 1 décembre 2010

Chroniques N°5, décembre 2010.

Les Chroniques de la « Royauté Républicaine Française »
Bulletin d'information de Pascal Dequéant, campagne des présidentielles de 2012
Numéro 5 – Décembre 2010
« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses,
pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public. »
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, article 10.
De façon cyclique et régulière, la société de notre temps est secouée par une fort étrange maladie, une maladie républicaine qui, comme personne ne s'en étonnera, n'a qu'un seul remède: l'arbitraire et la répression. Le gouvernement de Monsieur Sarkozy ne sait jouer que de ces instruments, certes désaccordés, mais il en joue à longueur de temps. Les résultats sont inattendus (personne ne les attend, admettons-le) souvent désastreux et ne sont que très rarement justifiés. Cela fait partie de son discours sécuritaire continuel et systématique: quand les gens ont peur, on en fait ce qu'on veut! C'est une technique de manipulation très répandue, une spécialité des dictatures, mêmes celles qu'on habille en démocratie. Le vingtième siècle, riche en pandémie sécuritaire et prolixe en remèdes répressifs, avait pourtant démontré la sottise de tels comportements. La cause de ces émois réguliers est véhiculé par un tandem de termes indissociables, un couple divorcé qui ne parvient pas à se séparer: la religion et la laïcité. La religion et la politique, tout le monde a fini par le comprendre, ont beaucoup de mal à coexister. Pour la laïcité, c'est un peu différent: on vous la sert à toutes les sauces, tout le monde l'invoque, qu'on l'encense ou la maudisse, et finit par être aussi néfaste que la religion elle-même (quand elle sort de son domaine de compétence, s'entend!) Ces dernières années, la laïcité a pris en grippe la communauté qui professe la deuxième religion en France: les musulmans. Là, ça se gâte!
Qu'est-ce que la laïcité?
La laïcité est le principe de séparation d’un côté de l’État et de la société civile et de l’autre de la religion et des institutions religieuses. 
C'est également le caractère de neutralité religieuse d’un établissement d’instruction ou d’assistance, d’une loi, d’une institution.

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La laïcité désigne, actuellement dans plusieurs pays du monde, la séparation du civil et du religieux. L'adjectif « laïque », qui s'oppose d'abord à « clérical », peut aussi désigner l'indépendance par rapport à toute autorité religieuse. Pour les Républicains de la troisième République, le cléricalisme renvoie, non à la religion, mais à la prétention du personnel religieux à régir la vie publique d'un État au nom de Dieu ou de croyances religieuses.
La laïcité consiste en la sécularisation des institutions politiques d'un État, à savoir que cet Etat ne s'adosse à aucune religion officielle, ni ne suppose quelque onction divine. Le principe de séparation des pouvoirs politique et administratif de l’État du pouvoir religieux en est une application. Au sens contemporain, elle est le principe d'unité qui rassemble les hommes d'opinions, religions ou de convictions diverses en une même société politique, distincte par conséquent d'une communauté. Dans une perspective laïque, les croyances et convictions qui ont rapport à la religion (religions proprement dites, croyances sectaires, Déisme, Théisme, Athéisme, Agnosticisme, spiritualités personnelles) ne sont que des opinions privées, sans rapport direct avec la marche de l'État. C'est là considérer la politique comme une affaire humaine, seulement humaine. Réciproquement, la liberté de croyance et de pratique doit être entière; dans les limites de "l'ordre public", l'État s'interdit d'intervenir dans les affaires religieuses, et même de définir ce qui est religion et ce qui ne l'est pas (pas de religions officielles ni même reconnues selon l'article 2 de la loi de 1905).
En France, désormais, la laïcité est catholique. Une femme musulmane qui met un voile est une criminelle et se retrouve au centre de l'actualité dans des circonstances qui restent particulièrement louches. Le pays tout entier trouve cela normal: « Ben, la laïcité... » Tout ça n'est rien d'autre que du blabla. Par contre, lorsque le président de la république parle (sans rien y connaître) du comportement inacceptable des musulmans, qui n'ont pas honte d'afficher leur foi (en ce moment, c'est particulièrement risqué) et qui va se ridiculiser devant le pape, c'est non seulement illogique (on ne peut pas demander à Nicolas de l'être, il ne sait pas) mais aussi choquant pour celles et ceux qui l'avaient entendu divaguer sur cette laïcité, notion que nos élus mettent un peu à toutes les sauces. Le pape est un chef d'état, il est aussi le chef de l'église catholique. Ça, c'est pas laïc!
Dans le langage chrétien, un laïc était au Moyen Age un "baptisé" qui n'appartenait pas au clergé. De nos jours, c'est une personne chargée de fonctions qui étaient autrefois dévolues au clergé, dans une institution catholique.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous la IIIe République, la laïcité est devenue une conception de l'organisation de la société visant à la neutralité réciproque des pouvoirs spirituels et religieux par rapport aux pouvoirs politiques, civils, administratifs. Le but était de lutter contre le cléricalisme, c'est-à-dire l'influence des clergés et des mouvements ou partis religieux sur les affaires publiques. La laïcité est aussi une éthique basée sur la liberté de conscience visant à l'épanouissement de l'homme en tant qu'individu et citoyen.
Pour reprendre la citation de l'entête de ce numéro, voici une question: qu'est-ce que l'ordre public?
Il désigne l'ensemble des règles qui régissent la vie en société et qui sont édictées dans l'intérêt général. Traditionnellement, l'ordre public se décompose entre la tranquillité, la sécurité et la salubrité publiques.
Le trouble à l'ordre public est l'atteinte significative à la paix publique. Lorsque le trouble provoque un danger ou une restriction des libertés des autres citoyens, elle est beaucoup plus floue lorsqu'il s'agit d'une nuisance à la quiétude. Il peut s'agir : du fait d'une personne seule, qui commet des actes ou tient des paroles déplacées (ivresse publique et manifeste, exhibitionnisme), (tapage diurne, tapage nocturne) ;
d'actes collectifs, comme des manifestations ou des émeutes et, plus particulièrement en droit français d'attroupements (art 431-3 du Code Pénal).
Seule l'autorité civile et, non militaire, est habilité à décider du moment où l'on peut considérer que le trouble à l'ordre public est atteint.
Je vais poser une question embarrassante: en quoi un foulard (islamique) peut-il troubler l'ordre public? Est-ce que les dames qui font leur marché avec une carré Hermès, un foulard Chanel ou Nina Ricci sur la tête pour se protéger ou montrer qu'elles ont les moyens financiers troublent pareillement cet ordre public apparemment si chatouilleux? Et les jeunes avec des casquettes, les casques des pompiers, les bérets des soldats, les képis des policiers? Ne serait-ce pas plutôt une hostilité religieuse?
Il faut se faire une raison, une bonne raison: l'islam est la deuxième religion professée en France. Ces musulmans sont aussi français que n'importe quels autres français. D'ailleurs on peut se poser la question suivante: qu'est-ce qu'être français. Je ne répondrai pas à cette question qui a des relents d'identité nationale, cette nigauderie de fasciste. Je laisserai cette énigme à qui voudra s'en occuper.
Quitte à poser des questions, j'en ai de bien plus sérieuses: qui est allé chercher ces gens pour travailler dans nos mines de charbon? Pourquoi avoir choisi des hommes, algériens ou marocains, qui ne savaient ni lire ni écrire? La réponse est affligeante: pour qu'ils ne pensent pas se syndiquer et se révolter! Ce n'est pas honteux? Elle était belle la république alors!
Ces travailleurs ont fini par s'adapter dans notre république. Ils ont fondé des familles, ont eu des enfants et sont français. Ils sont venus avec leur culture et leur religion: l'intégration ce n'est pas un rouleau compresseur qui élimine toutes sortes de particularité, c'est une adaptation dans un pays qui les a adopté. Il faut donc les accepter et les recevoir dans la république avec les égards et le respect que la nation doit à tout être humain. Et pour ces foulards qui couvrent les têtes de certaines femmes, que de bruit et de fureur injustifiée. Sous couvert de laïcité, par pitié, ne disons pas n'importe quoi.
Si le rire est le propres de l'homme, la sottise l'est également...
Sous le fallacieux prétexte de la sécurité, le gouvernement dresse les français les uns contre les autres. Quoi de plus pratique qu'un terrorisme aveugle qui pourrait frapper n'importe où et qui permettrait d'assurer les assises de la dictature qui s'est établie sur tout l'occident chrétien. Avec une pincée supplémentaire de manipulation des masses, deux ou trois lois bien ficelées et votées en catimini, les gouvernements bâillonnent les peuples et les confinent dans une terreur artificielle. Je prendrai donc le contre-pied de tout ce qui se dit actuellement : je suis un partisan d'une amitié entre les peuples, une collaboration des cultures, et je milite pour le rapprochement des religions. Apprenons à nous connaître et à nous respecter plutôt que nous battre. Ne faisons pas le jeu des puissants.
En 2012, faites votre devoir de citoyen responsable: votez! Votez bien!
Vous pouvez trouver des compléments d'information sur : http://royauterepublicaine.blogspot.com
Vous pouvez aussi m'envoyer vos messages, suggestions et questions à : mouvement.rrf@gmail.com

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