Les
Chroniques de la « Royauté Républicaine
Française »
Bulletin
d'information de Pascal Dequéant, campagne des
présidentielles de 2012
Numéro
5 – Décembre 2010
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« Nul
ne doit être inquiété pour ses opinions, même
religieuses,
pourvu
que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public. »
Déclaration
des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, article 10.
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De
façon cyclique et régulière, la société
de notre temps est secouée par une fort étrange
maladie, une maladie républicaine qui, comme personne ne
s'en étonnera, n'a qu'un seul remède: l'arbitraire
et la répression. Le gouvernement de Monsieur Sarkozy ne
sait jouer que de ces instruments, certes désaccordés,
mais il en joue à longueur de temps. Les résultats
sont inattendus (personne ne les attend, admettons-le) souvent
désastreux et ne sont que très rarement justifiés.
Cela fait partie de son discours sécuritaire continuel et
systématique: quand les gens ont peur, on en fait ce qu'on
veut! C'est une technique de manipulation très répandue,
une spécialité des dictatures, mêmes celles
qu'on habille en démocratie. Le vingtième siècle,
riche en pandémie sécuritaire et prolixe en remèdes
répressifs, avait pourtant démontré la
sottise de tels comportements. La cause de ces émois
réguliers est véhiculé par un tandem de
termes indissociables, un couple divorcé qui ne parvient
pas à se séparer: la religion et la laïcité.
La religion et la politique, tout le monde a fini par le
comprendre, ont beaucoup de mal à coexister. Pour la
laïcité, c'est un peu différent: on vous la
sert à toutes les sauces, tout le monde l'invoque, qu'on
l'encense ou la maudisse, et finit par être aussi néfaste
que la religion elle-même (quand elle sort de son domaine de
compétence, s'entend!) Ces dernières années,
la laïcité a pris en grippe la communauté qui
professe la deuxième religion en France: les musulmans. Là,
ça se gâte!
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Qu'est-ce
que la laïcité?
La
laïcité est le principe de séparation d’un
côté de l’État et de la société
civile et de l’autre de la religion et des institutions
religieuses.
C'est également le caractère de
neutralité religieuse d’un établissement
d’instruction ou d’assistance, d’une loi, d’une
institution.
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La
laïcité désigne, actuellement dans plusieurs
pays du monde, la séparation du civil et du religieux.
L'adjectif « laïque », qui s'oppose
d'abord à « clérical », peut
aussi désigner l'indépendance par rapport à
toute autorité religieuse. Pour les Républicains de
la troisième République, le cléricalisme
renvoie, non à la religion, mais à la prétention
du personnel religieux à régir la vie publique d'un
État au nom de Dieu ou de croyances religieuses.
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La
laïcité consiste en la sécularisation des
institutions politiques d'un État, à savoir que cet
Etat ne s'adosse à aucune religion officielle, ni ne
suppose quelque onction divine. Le principe de séparation
des pouvoirs politique et administratif de l’État du
pouvoir religieux en est une application. Au sens contemporain,
elle est le principe d'unité qui rassemble les hommes
d'opinions, religions ou de convictions diverses en une même
société politique, distincte par conséquent
d'une communauté. Dans une perspective laïque, les
croyances et convictions qui ont rapport à la religion
(religions proprement dites, croyances sectaires, Déisme,
Théisme, Athéisme, Agnosticisme, spiritualités
personnelles) ne sont que des opinions privées, sans
rapport direct avec la marche de l'État. C'est là
considérer la politique comme une affaire humaine,
seulement humaine. Réciproquement, la liberté de
croyance et de pratique doit être entière; dans les
limites de "l'ordre public", l'État s'interdit
d'intervenir dans les affaires religieuses, et même de
définir ce qui est religion et ce qui ne l'est pas (pas de
religions officielles ni même reconnues selon l'article 2 de
la loi de 1905).
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En France, désormais, la laïcité est catholique. Une femme musulmane qui met un voile est une criminelle et se retrouve au centre de l'actualité dans des circonstances qui restent particulièrement louches. Le pays tout entier trouve cela normal: « Ben, la laïcité... » Tout ça n'est rien d'autre que du blabla. Par contre, lorsque le président de la république parle (sans rien y connaître) du comportement inacceptable des musulmans, qui n'ont pas honte d'afficher leur foi (en ce moment, c'est particulièrement risqué) et qui va se ridiculiser devant le pape, c'est non seulement illogique (on ne peut pas demander à Nicolas de l'être, il ne sait pas) mais aussi choquant pour celles et ceux qui l'avaient entendu divaguer sur cette laïcité, notion que nos élus mettent un peu à toutes les sauces. Le pape est un chef d'état, il est aussi le chef de l'église catholique. Ça, c'est pas laïc! |
Dans
le langage chrétien, un laïc était au Moyen Age
un "baptisé" qui n'appartenait pas au clergé.
De nos jours, c'est une personne chargée de fonctions qui
étaient autrefois dévolues au clergé, dans
une institution catholique.
Dans
la seconde moitié du XIXe siècle, sous la IIIe
République, la laïcité est devenue une
conception de l'organisation de la société visant à
la neutralité réciproque des pouvoirs spirituels et
religieux par rapport aux pouvoirs politiques, civils,
administratifs. Le but était de lutter contre le
cléricalisme, c'est-à-dire l'influence des clergés
et des mouvements ou partis religieux sur les affaires publiques.
La laïcité est aussi une éthique basée
sur la liberté de conscience visant à
l'épanouissement de l'homme en tant qu'individu et citoyen.
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Pour
reprendre la citation de l'entête de ce numéro, voici
une question: qu'est-ce que l'ordre public?
Il
désigne l'ensemble des règles qui régissent
la vie en société et qui sont édictées
dans l'intérêt général.
Traditionnellement, l'ordre public se décompose entre la
tranquillité, la sécurité et la salubrité
publiques.
Le
trouble à l'ordre public est l'atteinte significative à
la paix publique. Lorsque le trouble provoque un danger ou une
restriction des libertés des autres citoyens, elle est
beaucoup plus floue lorsqu'il s'agit d'une nuisance à la
quiétude. Il peut s'agir : du fait d'une personne
seule, qui commet des actes ou tient des paroles déplacées
(ivresse publique et manifeste, exhibitionnisme), (tapage diurne,
tapage nocturne) ;
d'actes
collectifs, comme des manifestations ou des émeutes et,
plus particulièrement en droit français
d'attroupements (art 431-3 du Code Pénal).
Seule
l'autorité civile et, non militaire, est habilité à
décider du moment où l'on peut considérer que
le trouble à l'ordre public est atteint.
Je
vais poser une question embarrassante: en quoi un foulard
(islamique) peut-il troubler l'ordre public? Est-ce que les dames
qui font leur marché avec une carré Hermès,
un foulard Chanel ou Nina Ricci sur la tête pour se protéger
ou montrer qu'elles ont les moyens financiers troublent
pareillement cet ordre public apparemment si chatouilleux? Et les
jeunes avec des casquettes, les casques des pompiers, les bérets
des soldats, les képis des policiers? Ne serait-ce pas
plutôt une hostilité religieuse?
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Il
faut se faire une raison, une bonne raison: l'islam est la
deuxième religion professée en France. Ces musulmans
sont aussi français que n'importe quels autres français.
D'ailleurs on peut se poser la question suivante: qu'est-ce
qu'être français. Je ne répondrai pas à
cette question qui a des relents d'identité nationale,
cette nigauderie de fasciste. Je laisserai cette énigme à
qui voudra s'en occuper.
Quitte
à poser des questions, j'en ai de bien plus sérieuses:
qui est allé chercher ces gens pour travailler dans nos
mines de charbon? Pourquoi avoir choisi des hommes, algériens
ou marocains, qui ne savaient ni lire ni écrire? La réponse
est affligeante: pour qu'ils ne pensent pas se syndiquer et se
révolter! Ce n'est pas honteux? Elle était belle la
république alors!
Ces
travailleurs ont fini par s'adapter dans notre république.
Ils ont fondé des familles, ont eu des enfants et sont
français. Ils sont venus avec leur culture et leur
religion: l'intégration ce n'est pas un rouleau compresseur
qui élimine toutes sortes de particularité, c'est
une adaptation dans un pays qui les a adopté. Il faut donc
les accepter et les recevoir dans la république avec les
égards et le respect que la nation doit à tout être
humain. Et pour ces foulards qui couvrent les têtes de
certaines femmes, que de bruit et de fureur injustifiée.
Sous couvert de laïcité, par pitié, ne disons
pas n'importe quoi.
Si le rire est le propres de l'homme, la sottise l'est également...
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Sous
le fallacieux prétexte de la sécurité, le
gouvernement dresse les français les uns contre les autres.
Quoi de plus pratique qu'un terrorisme aveugle qui pourrait
frapper n'importe où et qui permettrait d'assurer les
assises de la dictature qui s'est établie sur tout
l'occident chrétien. Avec une pincée supplémentaire
de manipulation des masses, deux ou trois lois bien ficelées
et votées en catimini, les gouvernements bâillonnent
les peuples et les confinent dans une terreur artificielle. Je
prendrai donc le contre-pied de tout ce qui se dit actuellement :
je suis un partisan d'une amitié entre les peuples, une
collaboration des cultures, et je milite pour le rapprochement des
religions. Apprenons à nous connaître et à
nous respecter plutôt que nous battre. Ne faisons pas le jeu
des puissants.
En 2012, faites votre devoir de citoyen responsable: votez! Votez bien!
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Vous pouvez trouver des compléments d'information sur
: http://royauterepublicaine.blogspot.com
Vous pouvez aussi m'envoyer vos
messages, suggestions et questions à :
mouvement.rrf@gmail.com
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