Les Chroniques de la « Royauté Républicaine Française »
Bulletin
d'information de Pascal Dequéant, campagne des
présidentielles de 2012
Numéro
7 – Décembre 2010
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« Le
Président de la République veille au respect de la
Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement
régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité
de l'Etat. » (Constitution de la Cinquième
République, Article 5, alinéa 1)
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J'aurai
beau faire tous les efforts possibles et donner tous les arguments
imaginables pour expliquer que je ne me positionne ni à
droite ni à gauche mais au sommet (des institutions), le
clivage habituel autant que désastreux qui divise les
électeurs en deux camps opposés l'un à
l'autre poussera bien des indécis à me poser la
question quand même. L'énoncé pourra prendre
des formulations différentes mais il se réduira
toujours à cela : serai-je un Président des riches
ou un Président des pauvres? Qui aura ma préférence
: les patrons, les ouvriers; les banques et les financiers, les
gagne-petits et les exclus? Serai-je libéral, capitaliste,
socialiste ou écologiste? Ne suis-je pas plutôt un
idéaliste avec des idées trop généreuses
pour ces temps dits modernes ou encore un de ces nouveaux
populistes qui profite d'une mode passagère et qu'on
oubliera bien vite, une fois les élections passées?
Il sera impossible d'éluder les craintes et appréhensions
des électeurs : je vais donc répondre, ici et
maintenant, pour dissiper les doutes ou rassurer les sceptiques.
Je serai tout cela et rien de cela. Je souhaite être le
Président des Français, de tous les Français.
Les explications dans les deux colonnes qui suivent...
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Un
pays ne peut espérer avoir une place dans le monde s'il n'a
pas une économie stable, une industrie développée
et un équilibre dans ses budgets. Les financiers ne doivent
pas oublier que ce sont des hommes et des femmes, tout comme eux,
qui font tourner leurs usines, déposent leur argent sur les
comptes de leurs banques. Les grands argentiers ont autant besoin
du prolétariat, pour reprendre une expression usuelle, et
que je n'aime pas, que l'inverse. La lutte des classes est une
invention stupide et désastreuse. S'il doit y avoir lutte,
ces classes doivent la livrer ensemble et dans une perspective
commune. Chacun y trouvera son intérêt : le pauvre
mais aussi le riche. Pour reprendre de l'altitude, les aérostats
doivent parfois lâcher du lest. Tout ce que les Français
réclament, ce n'est pas la révolution, juste un peu
plus d'humanité.
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La
France est un pays d'un peu moins de 63 millions d'habitants. Et
une des caractéristiques principales de cette nation
d'origines multiples, d'ethnies diverses et de coutumes, croyances
et habitudes disparates a traversé les siècles
depuis Jules César jusqu'au Général de Gaulle
: les Français sont des râleurs impénitents.
En mettant l'énergie qu'ils mettent à ne jamais se
satisfaire de rien au profit d'un projet qu'ils ont en commun,
tous les Français, de gauche, du centre ou de droite,
juifs, chrétiens, musulmans, bouddhistes etc, qu'ils
portent une casquette, un foulard ou des lauriers, pourraient
donner des leçons de vie à l'Europe entière
au lieu de véhiculer l'image d'une barricade permanente. Un
tel projet existe et reste à bâtir : une société
basée sur la justice, l'équité, l'honnêteté,
l'intelligence. La France de la « Liberté,
Égalité, Fraternité. »
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Je
suis un Français parmi des millions de Français,
anonyme parmi les anonymes. Je ne dépends d'aucune banque
ni d'aucun groupe industriel ; je me tiens à l'écart
des querelles des partis politiques, je n'ai pas de relations dans
le monde des affaires ou de la finance, aucun lien avec les
groupes de presse, ni intérêt personnels à
satisfaire. Tous les électeurs peuvent se reconnaître
dans ma candidature : je leur offre une impartialité et une
intégrité, un souci du bien commun et de l'intérêt
général, qui sont les garanties nécessaires
pour un mandat dont les priorités seront l'honnêteté,
l'intelligence et l'entente. Je peux être le Président
de tous les Français en ne privilégiant aucun groupe
au détriment d'un autre mais en rassemblant tous les avis
et les opinions, en puisant dans la Nation toute entière
les ressources indispensables à la construction, en commun,
d'une République à laquelle tous puissent être
fiers d'appartenir. Les moyens indispensables pour réaliser
un tel projet ne sont pas financiers : ils sont Citoyens. Gardons
toujours en mémoire la maxime suivante : Si
les avoirs sont bancaires, les êtres sont humains!
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La
France est un pays fort étrange. Le législateur a
établi des règles pour une démocratie
sociale, laïque et populaire. Il les a inscrites dès
les premiers articles de la Constitution, parmi les principes
fondamentaux, un peu comme s'il voulait s'assurer que, même
en ne lisant que le début, tout lecteur en prendrait
forcement connaissance, bien avant d'être lassé par
la prose un peu rébarbative de la suite. Or, si ces idées,
issues de la révolution et des deux siècles
d'histoire qui ont suivi, sont humanistes, leur application
laisserait plutôt à désirer. Nos politiciens
ont une vision de la démocratie qui est parfois déroutante
et lorsque, par hasard, il décident de mettre en place des
structures citoyennes, ce n'est pas sans un luxe de précautions.
Quelques pays ont élaboré un système de
« jury citoyen ». Voici ce qu'il faudra en
retenir.
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Un
jury citoyen est une assemblée temporaire désignée
par tirage au sort ou pour orienter certaines décisions
politiques. Le but est de renforcer la participation citoyenne
dans les processus politiques et/ou d'éclairer la prise de
décision dans des situations complexes en consultant un
échantillon de la population. Historiquement, les jurys
citoyens s'inspirent du modèle des jurés des
Assises, d'où le nom de "jury" qui leur est
souvent donné, en particulier dans les pays anglo-saxons,
mais leur objectif est de faire des propositions plutôt que
de juger des décisions déjà prises.
Bien
que le fonctionnement des jurys citoyens puisse varier, il existe
quelques constantes :
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Conçue
et utilisée au Danemark depuis 1987 sous forme de
conférence de consensus, la conférence de citoyens
est une forme de participation citoyenne, dont l’objectif
est de permettre à un panel de citoyens profanes de
dialoguer avec des experts et de s’exprimer sur des
problématiques scientifiques et technologiques pour
lesquelles il existe d’importantes incertitudes et
divergences d’opinion. Après une formation
préparatoire, sur deux ou trois week-end, menée par
des scientifiques, le panel de citoyens débat publiquement
avec des représentants du monde politique, économiques,
associatifs et avec des experts. A l’issue de cette
conférence, qui dure en moyenne quatre jours, le panel de
citoyens rédigent à huis-clos un rapport contenant
leurs avis et recommandations, qui est ensuite rendu public et
remis aux instances politiques.
A
la différence de la conférence de consensus telle
qu’elle se pratique au Danemark, la conférence de
citoyens à la française n’a pas pour but la
recherche systématique d’un consensus entre tous les
membres du panel des citoyens, mais laisse la possibilité
d’émettre des opinions divergentes.
En France, trois conférences de citoyens ont été organisées : - 1998, Conférence de citoyen sur « Les OGM dans l’agriculture et l’alimentation organisée par l’office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (OPECST) ;
-
2002, Conférence de citoyen sur « Les changements
climatiques et citoyenneté » organisée par la
Commission française du développement durable ;
-
2003, Conférence de citoyens sur « Le devenir des
boues domestiques issues de station d’épuration »,
organisée dans le cadre du Débat national sur l’eau.
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Même
si ces « jurys citoyens » ne manquent pas
d'un certain attrait, ils sont très loin de ce que je
désigne par « Comités de Citoyens ».
Il suffit de reprendre les trois objets des conférences
organisées en France pour se faire une idée de ce
que les politiques attendent de leurs électeurs : les OGM,
dont personne ne voulait mais qui ont finalement été
imposés, d'où le piètre intérêt
d'une consultation publique; les changements climatiques, sujet à
la mode, inquiétant voire préoccupant mais qui,
relié à la citoyenneté, ferait une médiocre
sujet de devoir de philosophie; et dernier sujet palpitant, que
faire de la boue des stations d'épuration, une façon
fort commode de se débarrasser d'un problème en le
soumettant à quelqu'un d'autre. Ces conférences, ces
jurys ou toutes ces consultations publiques peuvent être
bombardés « citoyens », ça ne
laisse que peut de place au principe de « parole au
peuple ». Les citoyens, s'ils veulent pouvoir
s'impliquer dans la vie de la république, doivent pouvoir
donner leur opinion à tout moment et sur tous les sujets.
Toutes les restrictions contenues dans le concept de jury citoyen
ne permettent pas d'établir une vraie démocratie,
donc je n'en veux pas.
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Vous
pouvez trouver des compléments d'information sur:
http://royauterepublicaine.blogspot.com
Vous pouvez aussi m'envoyer vos
message, suggestions et questions à :
mouvement.rrf@gmail.com
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