ELECTION PRÉSIDENTIELLE : Un Cauchois candidat.
Je reproduis ici
l'article paru dans le « Courrier Cauchois » du
Vendredi 11 février 2011.
Le
pays de Caux a un candidat à la présidence de la République ou, plus
exactement, un candidat à la candidature. Pascal Dequéant, un
technicien réseaux à La Poste, nous a fait savoir officiellement qu'il
postulait à la magistrature suprême.
Pascal
Dequéant a 47 ans; il est né à Arras, chef-lieu du Pas-de-Calais, comme
Robespierre et Vidocq. Pourtant, il ne se présente pas comme un coupeur
de têtes, ni comme un brigand. Cet habitant de Saint-Wandrille-Rançon,
fils d'instituteurs, propose sa candidature à la présidentielle. Il
voit l'élection comme un débat sur le capitalisme, mais
dit-il : « Bon nombre de Français s'en fichent; ce
qu'ils veulent, c'est quelque chose dans leur assiette et du boulot ».
Sur
la fonction présidentielle, il tient d'abord à émettre un principe : «
Le président n'a pas à être d'un parti. Il doit être le médiateur entre
le gouvernement et les Français. S'il devait se positionner sur
l'échiquier politique, il se verrait plutôt du côté de François Bayrou,
même, précise-t-il, s'il a une façon de se ridiculiser parfois assez
pénible. En revanche, il est d'accord avec lui quand il dit qu'il faut
restaurer la démocratie. « Je suis contre le clivage gauche-droite. La
lutte des classes est une idée absurde et néfaste. Nous sommes tous sur
le même bateau. Le capitalisme, autant faire avec, avec un peu plus de
justice. Je suis contre la répartition des richesses, mais pour une
juste répartition du produit de la richesse ».
Sur
le plan des institutions, Pascal Dequéant ne prône pas la révolution :
il faut seulement les aménager. Sa grande idée, c'est celle d'une
royauté républicaine. Non pas qu'il soit monarchiste : « La véritable
royauté repose sur la souveraineté de la Nation. C'est une démocratie,
le gouvernement du peuple qui s'implique dans la vie de la
République ». Il préfère le terme d'implication plutôt que
celui de démocratie participative défendu par une ancienne candidate. «
Il suffit d'aller sur Internet, dit-il, pour voir que beaucoup de
Français ont à dire des choses intéressantes et
passionnantes ».
Pascal
Dequéant est venu à la politique par l'histoire et le droit
constitutionnel. « J'ai rédigé ma première constitution à l'âge de 14
ans », précise-t-il. Il s'est intéressé aux changements de régimes. Son
programme fait appel à la bonne volonté et à l'intelligence.
« Prendre les Français pour des êtres humains, je pense que ce
n'est pas idéaliste » avance-t-il. Il est en train de mettre au point
depuis juillet 2010 un aménagement de la Constitution qui repose sur
trois points importants: recentrer le rôle du président de la
République, créer des Comités de Citoyens avec un partenariat
électeurs-élus, présidés par un élu et redonner tout son poids au
bulletin blanc, qui pourrait faire annuler une élection s'il
l'emportait dans un scrutin, ce qui pourrait permettre de lutter contre
l'abstentionnisme.
Sur
le rôle du président, il estime qu'il est nécessaire de le ramener à sa
place de garant des institutions. « Je ne me présente pas pour exercer
le pouvoir, mais pour le rendre à la Nation », ajoute-t-il. Et
s'il est élu, rêvons un peu, Pascal Dequéant demande aux Français de
dire tout ce qu'ils pensent de ce qu'on peut améliorer. C'est sa
théorie de l'implication plutôt que de la participation.
Il mise
pour cela beaucoup sur l'Internet. « Je pourrais être le
premier président qui soit sorti d'Internet. Je m'en sers pour diffuser
mes idées ». a ouvert plusieurs sites: un site général, un
site d'informations, un site pour l'aménagement de la Constitution.
Sur
l'Europe, il est favorable à une constitution fédérale qui tienne la
route, comparable à la constitution des USA. « Je suis pour une
fédération avec un gouvernement européen qui puisse parler et donner un
avis européen. Il faut sortir du conflit de la sardine portugaise
et
du plombier polonais ». Enfin, il pense que dans cette Europe,
on peut très bien intégrer la Turquie qui fait des efforts depuis un
siècle et demi.
Article
de Christophe Dupuis.
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lundi 13 juin 2011
L'annonce officielle.
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