mardi 1 février 2011

Proposition officielle de candidature.


Les Chroniques de la « Royauté Républicaine Française »
Bulletin d'information de Pascal Dequéant, campagne des présidentielles de 2012
Numéro très spécial : annonce officielle de ma candidature
Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République.
Monsieur le Président,
Lors de votre campagne électorale pour les présidentielles de 2007, vous avez fait une promesse que vous avez tenu une fois élu : former un gouvernement avec des hommes et des femmes de bonne volonté issus des partis de droite et de gauche. Même si l'intention n'était pas de créer une union nationale vers un objectif commun, l'idée généreuse d'un gouvernement d'ouverture séduisit nombre de vos électeurs sans nécessairement soulever l'enthousiasme des partis de gauche ni l'adhésion de ceux de droite. Vous auriez pu réaliser de grandes choses, vous avez raté le rendez-vous. Si pour une partie de l'opinion publique l'échec de votre gouvernement d'ouverture est cuisant, le remaniement du mois de novembre 2010 disperse définitivement les illusions qui restaient encore à de rares Français, puisque vous leur proposez une équipe resserrée pour un gouvernement qu'on peut désormais qualifier « de fermeture ». Pour les commerces, il serait question d'une « liquidation totale avant fermeture définitive »; pour vous ce sera sans doute « Expédions (dans tous les sens du terme) les affaires courantes et partons avant la ruine définitive du pays! ». Vu le peu de cas que vous faites du public et de son opinion, le jugement de l'Histoire sera à ranger dans le même tiroir.
Les électeurs vous avaient confié la République pour un mandat de cinq ans. Vous avez confondu le concept de mandat avec celui du blanc-seing. Les Français ne sont pas des sots : ils savent qu'un mandat est un pouvoir qu'une personne donne à une autre pour agir en son nom (ou, si vous préférez, une fonction ou obligation déléguée par le Peuple ou une classe de Citoyens) alors qu'un blanc-seing est un papier en blanc au bas duquel on met sa signature et que l'on confie à quelqu'un pour qu'il le remplisse à sa volonté. Il suffit de lire les discours que vous avez prononcés à l'occasion des vœux pour cette nouvelle année pour constater que votre volonté est supérieure à celle de la Nation ainsi qu'aux intérêts de la République.
La République avait fait tant d'efforts pour se démarquer de l'Ancien Régime et faire admettre à tous qu'elle était plus juste, plus humaine et plus sociale, que le message avait fini par s'imposer. Si la République est devenue une réalité inéluctable et sans alternative possible (il ne saurait en être autrement, le législateur l'a inscrit au marteau et au burin dans la Constitution pour bien montrer sa détermination), le côté humain, juste et social reste à bâtir, ce qui n'est pas facile quand on n'en a pas la volonté. Avec vous, la République a pris la forme d'une monarchie républicaine, une vitrine démocratique (plus communément désignée par les termes de « démotature » et « dictocratie ») de forme autoritaire, absolue, répressive. En un seul quinquennat, vous serez parvenu à ramener la France à un moment qui a de multiples points communs avec les derniers jours de cet Ancien Régime pourtant abhorré. Jugez-en vous-même :
  • En 1788, un personnage qui traversera toute la période révolutionnaire, l'abbé Sieyès, publia un « Essai sur les privilèges » où il décrivait la société de son temps. En 2011, le titre serait plus accrocheur, modernité oblige, et des ouvrages tels que « Le bouclier fiscal pour les nuls » ou « Le livre noir de la réforme des retraites » (avec son concurrent « L'anti-livre noir de la réforme des retraites », qui dirait l'exact contraire) ou encore « Tout sur le parachute doré » texte lu par Fabrice Lucchini, s'entasseraient à l'entrée des supermarchés.
  • Tout le monde se souvient de la lettre de cachet. Elle demeure le symbole de l’arbitraire de l’Ancien Régime et l’incarnation de l’oppression exercée par une puissance royale aveugle qui faisait enfermer dans ses bastilles des opposants, des gêneurs ou plus simplement des gens qui lui déplaisaient. Aujourd'hui, les « Lois d'Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure » ou la « Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet » cachent, sous des termes ronflants, des armes redoutables.
  • Sous l'Ancien Régime, la société était répartie en trois ordres : la noblesse, le clergé et le tiers état. De nos jours, le clivage « France d'en haut »  et « France d'en bas » est désormais considéré comme une évidence.
  • Les rois de France, pour vaincre l'opposition ou la résistance des Parlements et imposer une loi, avaient recours à ce qu'on appelait un « lit de justice ». Sous la Cinquième République, il y a d'abord eu le fameux article 49 alinéa 3 (l'engagement de la responsabilité du gouvernement), puis, depuis 2008, la procédure accélérée.
  • En 1789, le même abbé Sieyès publia un ouvrage dont le titre est resté célèbre, « Qu'est-ce que le tiers état? » qui commençait ainsi :
    « Nous avons trois questions à nous faire : Qu'est-ce que le tiers état? Tout. Qu'a-t-il été jusqu'à présent dans l'ordre politique? Rien. Que demande-t-il? A être quelque chose ».
Pour 2012, avec un coup de plumeau marketing, cela donnera :
« Les candidats à l'élection présidentielle devront s'interroger sur ces trois points : Qu'est-ce que la France d'en bas? Tout. Qu'a-t-elle été jusqu'à présent dans l'ordre politique? Rien. Que revendique-t-elle? A être considérée, écoutée, bref, à exister ».
En deux cents ans, la République n'aurait donc fait qu'un tour complet (ce qu'on appelle justement une révolution) pour revenir à son point de départ? Cette république, Monsieur le Président, les Français n'en veulent plus :
  • Il n'y a pas une « France d'en haut » peuplée de banquiers, de financiers et d'entrepreneurs parmi lesquels grouillent des sommités érudites de la politique, des artistes engagés et des riches industriels; ni une « France d'en bas » où vocifèrent les ouvriers, employés, chômeurs, syndicalistes, fonctionnaires, tous grévistes, fainéants et dangereux gauchistes. Il y a la France, tout court.
  • Il n'y a pas une France de droite avec ses cadres serviles, ses énarques interchangeables, ses présidents de ceci ou directeurs de cela, adeptes d'un libéralisme qui est une façon inavouée de rétablir l'esclavage, et son M.E.D.E.F. qui ne conçoit la liberté que pour son profit personnel uniquement. Il n'y a pas une France de gauche qui ne pense qu'à dilapider les ultimes richesses du pays pour engraisser les cas sociaux, le rebut de la société et la lie anarchiste et révolutionnaire. Il y a la France tout court.
  • Il n'y a pas une France où les immigrés viennent « manger le pain des Français », empocher toutes les allocations possibles et brûler toutes les voitures des banlieues. S'il y a eu des immigrés en France, c'est parce que la France avait besoin de main d’œuvre pour reconstruire le pays après la guerre et que cette main d’œuvre, la France est allée la chercher en Algérie (alors Départements Français) et en Afrique. Ces populations avaient déjà servi sous les drapeaux comme « chair à canon ». Ces hommes et ces femmes ont choisi de rester, ils sont aussi Français que n'importe quel autre Français et méritent le respect. La France est un assemblage de particularités et de diversités culturelles et religieuses, il faut les connaître plutôt que les combattre.
  • Il n'y a pas la France de l'élite, des décideurs, managers et gestionnaires sortis de grandes écoles qui savent tout sur tout, ni la France de ceux qui doivent subir sans rien dire parce qu'on ne veut leur reconnaître aucune compétence. Il y a la France, tout court.
  • Par contre, il y a la France des riches, des hauts salaires, des primes, des niches fiscales, des cumulards de mandats électoraux, des gros actionnaires et boursicoteurs et, à côté, la France des pauvres, des S.D.F., des licenciés économiques pour cause de délocalisation, du quart monde qui vivote du R.S.A., du Secours Populaire, des « Restos du Cœur ».
La France est un tout avec la multiplicité de ses opinions, ses particularités régionales et culturelles, auxquelles s'ajoute l'héritage riche et varié des Français issus de l'immigration. Vous prétendez vouloir incarner la République de l'intégration. Pour vous, s'intégrer c'est se couler dans un moule unique et étriqué. Moi, ces populations, je préfère les inclure dans la République plutôt que les intégrer : elles peuvent vivre la France tout en gardant leurs spécificités et apporter à la République tout le progrès nécessaire à la société de demain.
Vous avez dit : « La France on l'aime ou on la quitte! ». A cela, je réponds : « La France, parce qu'on l'aime, on veut qu'elle change! ». Un Français qui aime vraiment son pays ne se résoudra jamais à l'abandonner. L'idée que vous avez de la République est révolue : c'est pourquoi je pense que vous êtes le dernier Président de cette République.
Pendant votre mandat, vous êtes allé contre le cours de l'Histoire. Vous avez mené la République voulue par le Général de Gaulle sur des rives où les cliquetis des chaînes de l'Empire, pourtant révolu, côtoient le bruit des bottes de la dictature. Sous couvert d'une « Loi de modernisation des institutions », en 2008, vous avez préparé le terrain pour l'établissement d'un régime présidentiel avec un exécutif fort et hors de propos. Vous avez voulu montrer aux Français que vous étiez partout, en cumulant les fonctions au mépris de la Constitution dont vous ne respectez même pas les règles de base : ils ne vous ont vu efficace nulle part. Vous n'avez réglé aucun problème : vous les avez déplacés, reportés, voire aggravés. Vous avez fait de grands discours et prononcé des serments solennels : tout le monde se souvient de votre « C'est gravé dans le marbre! » qui n'a mené à rien, ou de « Si je vous dis qu'E.D.F. ne sera pas privatisée, elle ne sera pas privatisée! » dont les Français connaissent les conséquences. Vous avez piétiné la République et trahi le Peuple de France qui vous avait élu.
Pire encore, le mercredi 12 janvier 2011, lors des vœux que vous avez adressés aux Parlementaires, aux Représentants du Parlement Européen et au Conseil de Paris, vous avez déclaré ceci : « Y a-t-il des passages en force? Quelle est la réalité, au-delà du commentaire? Depuis trois ans et demi nous n'avons jamais fait usage du 49.3. Jamais. C'est nouveau ! ». Ce qui est nouveau, c'est la constance de votre mauvaise foi devant « l'universalité des Citoyens Français », pour citer la Constitution de l'An I (1792).
La Constitution de 1958 stipule que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale », mais ce ne sont que des mots. Actuellement, la France n’est rien de tout cela car :
  • Vous possédez, Monsieur le Président, plus de pouvoirs que n’en avait le roi Louis XIV, avec, en plus, une garantie de cinq ans,
  • Si le territoire est indivisible, la population est divisée. La « fracture sociale » est toujours d’actualité lorsque le Gouvernement oppose les employés du secteur privé et ceux du service public, les patrons et les ouvriers, les riches et les pauvres, les travailleurs et les chômeurs,
  • Une République, qui déclare jours fériés toutes les fêtes catholiques et qui stigmatise continuellement l’Islam, deuxième religion professée dans le pays, par des interdictions tapageuses, maladroites et déplacées, s’applique à perpétuer le mythe de « la France fille aînée de l’Église (catholique, apostolique et romaine) ». Votre visite officielle au Vatican le ferait penser. La laïcité, ce n’est pas ignorer les religions, ni en privilégier une plutôt qu'une autre : c’est admettre qu’elles existent, toutes,
  • Pour ce qui est de la démocratie, les politiciens, et vous-même, pensez qu’elle ne va pas au-delà du bulletin de vote dans l’urne et que le mandat, une fois acquis, permet tout, sans justification. Après cela, les Français peuvent défiler dans les rues, faire grève ou se déplacer en grand nombre pour signer une votation citoyenne, votre Gouvernement chipote sur les chiffres, prétexte des vices de forme, quand il n’y prête tout simplement pas attention. Quand les Représentants de la Nation pensent que leurs électeurs ne sont dotés de discernement que les dimanches d'élection entre 8h00 et 19h00, la confiance peut être remise au magasin des accessoires.
  • La République sociale est une chimère : la république ne produit plus que du chômage et de la pauvreté. Alors que des Français se retrouvent sans travail ou sans ressources, et que le préambule de la Constitution de 1946, toujours en vigueur, prévoit que « Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi », vous affirmez que « le mal Français c'est l'illusion que l'on pourrait diminuer le chômage en partageant le travail ». Vous laissez donc entendre que le chômage est normal, inéluctable et qu'il faudra faire avec. Par contre, vous usez de votre pouvoir pour augmenter votre propre indemnité et vous offrir un nouvel avion présidentiel aux frais du contribuable.
La République indivisible, laïque, démocratique et sociale, c’est bien d’en parler, c’est beau de l’écrire : à présent il faut la mettre en application. Les Français sont prêts : ils attendent depuis 1789 ! Or, ils savent désormais qu'ils ne doivent plus compter sur vous.
Pour affronter la concurrence au sein même de l’Europe et les effets néfastes de la mondialisation, il est indispensable que l’ensemble des Français, toutes les forces vives de la Nation, quelles que soient leurs origines, leurs opinions politiques et leurs religions, œuvrent dans un effort commun et concerté. Il est absolument indispensable de restaurer la confiance entre les électeurs et leurs élus. Les grandes réformes ne pourront se faire par les uns sans le concours des autres contrairement à aujourd'hui où elles se font ouvertement contre les Français. La moindre des choses, lorsque les législateurs décident du sort et du devenir des Citoyens, c’est de les consulter : ce n’est pas uniquement par esprit démocratique, c’est à la fois une question de logique, de politesse et de respect à l’égard les électeurs qui les ont placés là où ils sont et qui les rémunèrent.
Monsieur le Président, vous avez prouvé que la France était devenue une « monarchie républicaine », votre successeur aura pour devoir de rectifier cette erreur. La France doit se doter des structures qui permettront à tous les Citoyens de pouvoir s’exprimer, émettre des avis, des opinions et des réserves, ainsi que participer activement et utilement à la vie de la République. Pour établir les bases de cette France modernisée, il suffit déjà de respecter à la lettre les articles de la Constitution actuelle, par exemple le « Gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple », et de prendre en considération les quelques points suivants :
  • Le Président de la République doit être indépendant des partis politiques. Il est un arbitre, un médiateur. Son rôle n'est pas de gouverner, c'est au Gouvernement que revient cette tâche,
  • Le Président de la République doit être à l’écoute des Français. Il doit les rencontrer et les consulter directement sur les problèmes de société, les réformes que le pays doit entreprendre et les moyens de les réaliser. Je pense que les Français ont l’intelligence nécessaire et l’expérience irremplaçable du terrain pour aider le Gouvernement à résoudre les grands dossiers. Ce n’est pas autrement qu’en considérant les électeurs comme des personnes sensées et responsables que la confiance pourra à nouveau s’établir entre eux et leurs représentants. Aucun projet ne pourra être édifié durablement en laissant quiconque de côté sous des prétextes désuets, hypocrites et hors de propos,
  • C'est pour cette raison qu'il est indispensable de créer des Comités de Citoyens permanents qui se réuniront dans les mairies, mairies annexes et mairies d'arrondissement. Les Citoyens prendront connaissance des travaux des assemblées et pourront amener leurs remarques et observations. Il s'agit d'établir un partenariat, une caution populaire, sans entamer les prérogatives des élus,
  • Le Gouvernement sera représentatif des élections législatives. Il ne s’agira pas simplement d’une ouverture mais d’une « union nationale ». Les Français, qu’ils soient de gauche ou de droite, ouvriers ou managers doivent pouvoir se retrouver et se reconnaître au travers de cette représentation nationale,
  • Le principe de la votation citoyenne et le recours aux pétitions seront étendues et encouragées. Les motions qu'elles contiennent seront systématiquement examinées. Le précédent concernant la privatisation de La Poste ne devra plus jamais se reproduire. Ceux qui ont écarté ce mode de scrutin, plus parce qu’il les gênait que par des vices de procédure possibles, devraient avoir honte d’avoir ainsi ouvertement méprisé l’opinion de près de deux millions de signataires. Je préfère voir les Français signer deux fois une pétition plutôt que de ne pas aller voter. La démocratie, il ne suffit pas de l’inscrire dans la Constitution pour qu’elle soit effective, il faut également les moyens concrets de la faire vivre,
  • Dans le strict respect des règles élémentaires de la démocratie, tout électeur doit pouvoir apporter son soutien à tout candidat mais aussi pouvoir exprimer un refus catégorique. Le vote blanc serait comptabilisé parmi les suffrages exprimés et, selon son importance, il pourrait soit déclarer inéligibles les candidats qui se sont proposés pour ce mandat (un tour supplémentaire serait alors organisé avec des candidats différents), soit annuler l'élection purement et simplement. Les partis politiques ne tarderaient pas à réagir et retourner sur le terrain pour rencontrer leurs électeurs.
Monsieur François Bayrou a dit récemment : « Il doit y avoir un chemin entre l'erreur de droite et l'erreur de gauche ». Ce chemin existe, il porte le nom de « Démocratie avec implication des Citoyens ». Il est trop tard pour endormir les Français avec des démocraties participatives trop timides et purement consultatives, et des jurys citoyens qu'on convoquerait de temps en temps pour calmer les esprits. Vous ne les endormirez pas non plus avec votre dernière invention calculée : ouvrir la justice correctionnelle à des jurés populaires. Les Français ne sont pas dupes : ils n'appliqueront pas les directives sournoises de votre propagande sécuritaire continuelle. Le temps des discours est passé. Il faut agir, vite, et avec intelligence.
Votre successeur devra considérer les Citoyens non comme des parts de marché, mais comme des êtres humains dont la qualité principale est l'expérience. Il devra être convaincu que cette expérience est irremplaçable et qu'elle vaut autant que l'instruction et la connaissance. Il devra croire que le Peuple de France peut être uni s'il sait lui faire confiance. Pour cela, il faut un candidat qui propose de mettre en place toutes les structures nécessaires pour que tous les Citoyens puissent directement participer à la vie de la République.
Je propose donc à la Nation, comme candidat à votre succession, une nouvelle organisation de la société plutôt qu'un programme politique. Cet aménagement de la Démocratie, en puisant dans la richesse incomparable de la Nation, permettra de mener la France, au sein d’une Europe des Peuples, vers un avenir prometteur, édifié en commun et soutenu par tous.
Au nom de la « Royauté Républicaine Française »,
Pascal Dequéant.
Vous pouvez trouver des compléments d'information sur: http://royauterepublicaine.blogspot.com
 

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