Les Chroniques de la « Royauté Républicaine Française »
Bulletin
d'information de Pascal Dequéant, campagne des
présidentielles de 2012
Numéro
très spécial : annonce officielle de ma candidature
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Lettre
ouverte à Monsieur le Président de la République.
Monsieur
le Président,
Lors
de votre campagne électorale pour les présidentielles
de 2007, vous avez fait une promesse que vous avez tenu une fois
élu : former un gouvernement avec des hommes et des femmes
de bonne volonté issus des partis de droite et de gauche.
Même si l'intention n'était pas de créer une
union nationale vers un objectif commun, l'idée généreuse
d'un gouvernement d'ouverture séduisit nombre de vos
électeurs sans nécessairement soulever
l'enthousiasme des partis de gauche ni l'adhésion de ceux
de droite. Vous auriez pu réaliser de grandes choses, vous
avez raté le rendez-vous. Si pour une partie de l'opinion
publique l'échec de votre gouvernement d'ouverture est
cuisant, le remaniement du mois de novembre 2010 disperse
définitivement les illusions qui restaient encore à
de rares Français, puisque vous leur proposez une équipe
resserrée pour un gouvernement qu'on peut désormais
qualifier « de fermeture ». Pour les
commerces, il serait question d'une « liquidation
totale avant fermeture définitive »; pour vous
ce sera sans doute « Expédions (dans tous les
sens du terme) les affaires courantes et partons avant la ruine
définitive du pays! ». Vu le peu de cas que vous
faites du public et de son opinion, le jugement de l'Histoire sera
à ranger dans le même tiroir.
Les
électeurs vous avaient confié la République
pour un mandat de cinq ans. Vous avez confondu le concept de
mandat avec celui du blanc-seing. Les Français ne sont pas
des sots : ils savent qu'un mandat est un pouvoir qu'une
personne donne à une autre pour agir en son nom (ou, si
vous préférez, une fonction ou obligation déléguée
par le Peuple ou une classe de Citoyens) alors qu'un blanc-seing
est un papier en blanc au bas duquel on met sa signature et que
l'on confie à quelqu'un pour qu'il le remplisse à sa
volonté. Il suffit de lire les discours que vous avez
prononcés à l'occasion des vœux pour cette
nouvelle année pour constater que votre volonté est
supérieure à celle de la Nation ainsi qu'aux
intérêts de la République.
La
République avait fait tant d'efforts pour se démarquer
de l'Ancien Régime et faire admettre à tous qu'elle
était plus juste, plus humaine et plus sociale, que le
message avait fini par s'imposer. Si la République est
devenue une réalité inéluctable et sans
alternative possible (il ne saurait en être autrement, le
législateur l'a inscrit au marteau et au burin dans la
Constitution pour bien montrer sa détermination), le côté
humain, juste et social reste à bâtir, ce qui n'est
pas facile quand on n'en a pas la volonté. Avec vous, la
République a pris la forme d'une monarchie républicaine,
une vitrine démocratique (plus communément désignée
par les termes de « démotature » et
« dictocratie ») de forme autoritaire,
absolue, répressive. En un seul quinquennat, vous serez
parvenu à ramener la France à un moment qui a de
multiples points communs avec les derniers jours de cet Ancien
Régime pourtant abhorré. Jugez-en vous-même :
Pour
2012, avec un coup de plumeau marketing, cela donnera :
« Les
candidats à l'élection présidentielle devront
s'interroger sur ces trois points : Qu'est-ce que la France d'en
bas? Tout. Qu'a-t-elle été jusqu'à présent
dans l'ordre politique? Rien. Que revendique-t-elle? A être
considérée, écoutée, bref, à
exister ».
En
deux cents ans, la République n'aurait donc fait qu'un tour
complet (ce qu'on appelle justement une révolution) pour
revenir à son point de départ? Cette république,
Monsieur le Président, les Français n'en veulent
plus :
La
France est un tout avec la multiplicité de ses opinions,
ses particularités régionales et culturelles,
auxquelles s'ajoute l'héritage riche et varié des
Français issus de l'immigration. Vous prétendez
vouloir incarner la République de l'intégration.
Pour vous, s'intégrer c'est se couler dans un moule unique
et étriqué. Moi, ces populations, je préfère
les inclure dans la République plutôt que les
intégrer : elles peuvent vivre la France tout en gardant
leurs spécificités et apporter à la
République tout le progrès nécessaire à
la société de demain.
Vous
avez dit : « La France on l'aime ou on la quitte! ».
A cela, je réponds : « La France, parce qu'on
l'aime, on veut qu'elle change! ». Un Français
qui aime vraiment son pays ne se résoudra jamais à
l'abandonner. L'idée que vous avez de la République
est révolue : c'est pourquoi je pense que vous êtes
le dernier Président de cette République.
Pendant votre
mandat, vous êtes allé contre le cours de l'Histoire.
Vous avez mené la République voulue par le Général
de Gaulle sur des rives où les cliquetis des chaînes
de l'Empire, pourtant révolu, côtoient le bruit des
bottes de la dictature. Sous couvert d'une « Loi de
modernisation des institutions », en 2008, vous avez
préparé le terrain pour l'établissement d'un
régime présidentiel avec un exécutif fort et
hors de propos. Vous avez voulu montrer aux Français que
vous étiez partout, en cumulant les fonctions au mépris
de la Constitution dont vous ne respectez même pas les
règles de base : ils ne vous ont vu efficace nulle part.
Vous n'avez réglé aucun problème : vous les
avez déplacés, reportés, voire aggravés.
Vous avez fait de grands discours et prononcé des serments
solennels : tout le monde se souvient de votre « C'est
gravé dans le marbre! » qui n'a mené à
rien, ou de « Si je vous dis qu'E.D.F. ne sera pas
privatisée, elle ne sera pas privatisée! »
dont les Français connaissent les conséquences. Vous
avez piétiné la République et trahi le Peuple
de France qui vous avait élu.
Pire
encore, le mercredi 12 janvier 2011, lors des vœux que vous
avez adressés aux Parlementaires, aux Représentants
du Parlement Européen et au Conseil de Paris, vous avez
déclaré ceci : « Y a-t-il des passages en
force? Quelle est la réalité, au-delà du
commentaire? Depuis trois ans et demi nous n'avons jamais fait
usage du 49.3. Jamais. C'est nouveau ! ». Ce qui est
nouveau, c'est la constance de votre mauvaise foi devant
« l'universalité des Citoyens Français »,
pour citer la Constitution de l'An I (1792).
La
Constitution de 1958 stipule que « la France est une
République indivisible, laïque, démocratique et
sociale », mais ce ne sont que des mots. Actuellement,
la France n’est rien de tout cela car :
La République
indivisible, laïque, démocratique et sociale, c’est
bien d’en parler, c’est beau de l’écrire :
à présent il faut la mettre en application. Les
Français sont prêts : ils attendent depuis
1789 ! Or, ils savent désormais qu'ils ne doivent plus
compter sur vous.
Pour affronter
la concurrence au sein même de l’Europe et les effets
néfastes de la mondialisation, il est indispensable que
l’ensemble des Français, toutes les forces vives de
la Nation, quelles que soient leurs origines, leurs opinions
politiques et leurs religions, œuvrent dans un effort commun
et concerté. Il est absolument indispensable de restaurer
la confiance entre les électeurs et leurs élus. Les
grandes réformes ne pourront se faire par les uns sans le
concours des autres contrairement à aujourd'hui où
elles se font ouvertement contre les Français. La moindre
des choses, lorsque les législateurs décident du
sort et du devenir des Citoyens, c’est de les consulter :
ce n’est pas uniquement par esprit démocratique,
c’est à la fois une question de logique, de politesse
et de respect à l’égard les électeurs
qui les ont placés là où ils sont et qui les
rémunèrent.
Monsieur le
Président, vous avez prouvé que la France était
devenue une « monarchie républicaine »,
votre successeur aura pour devoir de rectifier cette erreur. La
France doit se doter des structures qui permettront à tous
les Citoyens de pouvoir s’exprimer, émettre des avis,
des opinions et des réserves, ainsi que participer
activement et utilement à la vie de la République.
Pour établir les bases de cette France modernisée,
il suffit déjà de respecter à la lettre les
articles de la Constitution actuelle, par exemple le
« Gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le
Peuple », et de prendre en considération les
quelques points suivants :
Monsieur
François Bayrou a dit récemment : « Il
doit y avoir un chemin entre l'erreur de droite et l'erreur de
gauche ». Ce chemin existe, il porte le nom de
« Démocratie avec implication des Citoyens ».
Il est trop tard pour endormir les Français avec des
démocraties participatives trop timides et purement
consultatives, et des jurys citoyens qu'on convoquerait de temps
en temps pour calmer les esprits. Vous ne les endormirez pas non
plus avec votre dernière invention calculée : ouvrir
la justice correctionnelle à des jurés populaires.
Les Français ne sont pas dupes : ils n'appliqueront pas les
directives sournoises de votre propagande sécuritaire
continuelle. Le temps des discours est passé. Il faut agir,
vite, et avec intelligence.
Votre
successeur devra considérer les Citoyens non comme des
parts de marché, mais comme des êtres humains dont la
qualité principale est l'expérience. Il devra être
convaincu que cette expérience est irremplaçable et
qu'elle vaut autant que l'instruction et la connaissance. Il devra
croire que le Peuple de France peut être uni s'il sait lui
faire confiance. Pour cela, il faut un candidat qui propose de
mettre en place toutes les structures nécessaires pour que
tous les Citoyens puissent directement participer à la vie
de la République.
Je
propose donc à la Nation, comme candidat à votre
succession, une nouvelle organisation de la société
plutôt qu'un programme politique. Cet aménagement de
la Démocratie, en puisant dans la richesse incomparable de
la Nation, permettra de mener la France, au sein d’une
Europe des Peuples, vers un avenir prometteur, édifié
en commun et soutenu par tous.
Au
nom de la « Royauté Républicaine
Française »,
Pascal
Dequéant.
|
Vous pouvez trouver des compléments d'information
sur: http://royauterepublicaine.blogspot.com Vous pouvez aussi envoyer vos messages, suggestions et questions à :mouvement.rrf@gmail.com |
mardi 1 février 2011
Proposition officielle de candidature.
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