mercredi 5 janvier 2011

Chroniques numéro 8, janvier 2011.

Les Chroniques de la « Royauté Républicaine Française »
Bulletin d'information de Pascal Dequéant, campagne des présidentielles de 2012
Numéro 8 – Janvier 2011.
« Mon devoir est de privilégier en toutes circonstances l'intérêt général. Jusqu'à la dernière minute de mon mandat je n'aurai d'autre règle que celle-là. Nous allons donc continuer à réformer parce que c'est la seule façon de préserver notre modèle et notre identité, c'est la seule façon de protéger la France et les Français. Les protéger de la dépendance car chacun a le droit à sa dignité face aux souffrances du grand âge. Les protéger des délocalisations en harmonisant notre fiscalité avec nos voisins Allemands. Les protéger de la violence chaque jour plus brutale de la part de délinquants multi-réitérant en ouvrant nos tribunaux correctionnels aux jurés populaires. Ainsi c'est le peuple qui pourra donner son avis sur la sévérité de la réponse à apporter à des comportements qui provoquent l'exaspération du pays ». (extrait des vœux pour l'année 2011 de Nicolas Sarkozy).
En lieu et place de la citation historique ou littéraire, d'un article de la Constitution, j'ai placé un extrait des vœux présidentiels de cette année en tête de ce numéro. La raison pour laquelle j'ai choisi celui-ci plutôt qu'un autre est simple, elle tient dans cette phrase : « C'est le peuple qui pourra donner son avis ! ». Sorti de son contexte, cette expression laisse entrevoir, enfin, une démocratisation des institutions, une ouverture au peuple, bref une sorte de société participative. Or, il n'en est rien. Il sera donné la parole au peuple (et rien n'est encore fait ! Le sera-ce un jour ?) dans des circonstances bien particulières et dans des buts bien précis. Monsieur Sarkozy, après avoir allumé quelques foyers (la peur des étrangers, des musulmans, des Roms), avoir semé les graines de la zizanie (la sécurité, l'identité nationale, la burqa) et établi les bases solides d'une société injuste et inique (bouclier fiscal, hausse de la TVA, aides aux banques), va se décharger de ses basses besognes sur le peuple qu'il aura patiemment éduqué à ses vues. C'est là qu'il va falloir être méfiant et ne pas tomber dans le piège, un piège monstrueux.
Privilégions l'intérêt général !
La République, qui avait un temps pris la forme de la dictature, serait-elle de nouveau sur le chemin, escarpé, de la vraie démocratie ? Le message de fin d'année de Nicolas Sarkozy le laisserait presque penser. Certes, le texte est un joyeux mélange de « vie en rose » avec des touches de « brosse à reluire », où viennent défiler quelques vertus républicaines au milieu de quelques clichés et autres promesses dont tout le monde sait ce qu'il faut en penser. De temps à autre, quand même, une menace voilée, une fermeté calculée et un ton ironique frisant le défi viennent ponctuer la prose. C'est ainsi que nous apprenons que le Président de la République a « pour devoir de privilégier en toutes circonstances l'intérêt général ! » le tout étant de savoir à partir de quand, car la date n'a été précisée nulle part ! Et pourquoi faut-il privilégier l'intérêt général seulement maintenant ? Serait-ce un aveu ? Il faudra bien avouer que l'année 2010 aura vu déferler dans les rues des centaines de milliers de manifestants que le Gouvernement, pas plus que le Président, n'ont pris la peine d'écouter.
Privilégier, préserver, protéger...
Nicolas Sarkozy (qu'un magazine allemand avait surnommé « der neue Napoléon ») souhaite, par défi ou par calcul, préserver et protéger la France et les Français de toutes sortes de malédictions (comme les délocalisations ou la violence) grâce à une toute nouvelle invention : les jurés populaires. Ainsi, le Président est au courant, il existe bel et bien, en bas, une France qui vit et qui souffre, une France qui n'est ni bancaire, ni financière, même si elle donne tout son blé pour les moissons fiscales décrétées tantôt par l'Europe, tantôt par le Gouvernement, selon l'humeur du temps. Il y a une France de râleurs, de grévistes, de syndicalistes et de manifestants sur qui la justice va pouvoir se défaire des sanctions dont elle pourrait avoir honte (imaginons l'expulsion des Roms décidée par un jury populaire : quelle fantastique excuse cela aurait pu être). Une aubaine pour le Gouvernement, qui sait ce qui exaspère les Français et qui, plutôt que de calmer le jeu, préfère exciter les foules grâce à cet épouvantail sécuritaire imbécile dont on nous vante les soi-disant mérites et les fausses vertus.
Juger les comportements qui exaspèrent le pays...
A l'heure où plusieurs partis, formations politiques et associations militent activement pour le retour de la démocratie, sous des formes plus ou moins élaborées, et que les journalistes ont arbitrairement appelées « participatives », le Président Sarkozy semble avoir découvert le concept, mais dans un but tout à fait différent. Les jurés populaires n'ont rien à voir avec ce que j'ai désigné par « Comités de Citoyens », ni avec les expérimentations qui ont lieu dans plusieurs pays depuis une quarantaine d'années : ces jurés serviront de bourreaux à la justice correctionnelle.
Que sont les Tribunaux Correctionnels ?
Le Tribunal Correctionnel est un tribunal qui statue en matière pénale de manière collégiale sur les infractions qualifiées de délits. Les infractions moins graves (appelées contraventions) sont jugées par le Tribunal de Police. Les infractions plus graves (appelées crimes) sont jugées par la Cour d'Assises.
Le Tribunal Correctionnel n'est pas compétent pour juger les délits commis par les mineurs, les délits commis par le Président de la République ou les membres du Gouvernement pendant l'exercice de leurs fonctions (ce sont alors, respectivement, la Haute Cour et la Cour de Justice de la République qui sont compétentes).
Un Tribunal Correctionnel est composé de :
* trois juges professionnels : un Président du Tribunal et deux assesseurs,
* le Ministère Public représenté par le Procureur de la République ou l'un de ses substituts,
* le Greffier en Chef ou un Greffier du Tribunal de Grande Instance.
Les débats sont normalement publics. Si la publicité est dangereuse pour l'ordre, la sérénité des débats, la dignité de la personne ou les intérêts d'un tiers, la partie civile ou le Procureur de la République ont la possibilité de demander au Tribunal que l'affaire soit débattue à huis-clos. Cette décision est rendue publiquement.
Le Président peut interdire la salle aux mineurs ou à certains d’entre eux. Il peut faire expulser toute personne qui trouble les débats, y compris le prévenu.
Ces comportements qui exaspèrent le pays.
Il ne faudra pas faire preuve de dons particuliers pour déterminer quels sont ces comportements qui, soi-disant, exaspèrent le pays. Tous les grévistes avaient pour manie d'empêcher l'honnête citoyen de se rendre à son travail au risque de le lui faire perdre (c'est de cette façon que le journal de 20 heures s'est toujours efforcé de le présenter). Ces terroristes, comme par hasard, mettaient en péril l'industrie et l'économie du pays dans des proportions qui relevaient du fantasme et de la science fiction. Ils étaient donc les fautifs tout désignés. Or, ces derniers temps, ces subterfuges n'ont pas fonctionné comme escompté. Il a donc fallu explorer d'autres pistes et dénicher d'autres boucs émissaires.
Hélas, lorsqu'un gouvernement décide de manipuler les foules, il parvient facilement à ses fins : il suffit de répéter inlassablement les mêmes choses, de préférence erronées, et de trouver, voire inventer de toute pièce, des exemples concrets. Et, à l'aide de subterfuges grossiers dont certains médias à la solde du pouvoir sont friands, on peut implanter l'idée, saugrenue et idiote, d'une menace terroriste - forcément islamiste - sur le passant qui devra avoir peur. Les amalgames, les contresens et les idées reçues pourront ainsi brouiller les pistes de façon inextricable. Finalement, avec ce concept de laïcité dont personne n'est capable de dire avec exactitude ce qu'il signifie, mais qui peut être une arme supplémentaire pour semer la pagaille dans les esprits, le musulman de France devient un coupable idéal (De quoi ? Nul ne le sait !)
Ce sont toutes les minorités qui font toute la richesse d'une nation...
En France, la laïcité est ''catholique''. Lorsque le Président de la République se rend au Vatican en visite officielle et qu'il prend, de ce fait, possession de ses privilèges papaux, c'est sa façon à lui d'être ''laïc''. Certes, vous ne concevez pas la laïcité comme lui, mais vous avez tort (ou vous mélangez tout) ce qui revient au même ! Pour être ''laïc'', si j'ai bien compris, il faut se focaliser sur tout ce qui est musulman, tout ce qui touche à l'islam, de près ou de très loin, critiquer ce qu'on ignore et n'être d'accord sur rien de ce qui vient (ou non) du Coran. Surtout, faute impardonnable, ne vous posez jamais cette question : « Comment ces gens sont-ils arrivés chez nous ? ». Vous seriez contraint de répondre : « C'est nous qui les avons fait venir pour reconstruire notre pays détruit par la guerre ! Certains ont choisi de rester et nous leur devons plus que le respect : de la reconnaissance ». Mais ça, ce n'est pas politiquement correct... parce que c'est simplement vrai !
 Ce numéro est consultable en ligne à l'adresse suivante : http://pascaldequeant.blogspot.com
Vous pouvez trouver des compléments d'information sur : http://royauterepublicaine.blogspot.com
Vous pouvez aussi m'envoyer vos messages, suggestions et questions à : mouvement.rrf@gmail.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire