vendredi 2 mars 2012

En guise de mise au point.

Le professeur de droit Pierre Brunet considère que le concept de représentation est aujourd’hui utilisé avant tout par les hommes politiques pour justifier leur place. De la même manière, il semble que les micro-candidats puisent dans leur sensation de ne pas être représentés pour légitimer leur action.
Certains des concurrents vont cependant plus loin et remettent entièrement en cause le système politique actuel. «Monarchie» est le terme qui revient le plus souvent. Mécontents du tour pris par la Ve République, qui tend en pratique à concentrer les pouvoirs dans les mains du Président, ces théoriciens autodidactes prennent part à l’élection afin de proposer de nouveaux modèles de société.
«On cherche d’abord à faire connaître le mouvement pour changer le système, l’améliorer», explique ainsi François Amanrich. Soutenu d’après lui par bon nombre de francs-maçons, ce maître d’armes se veut le héraut de la «clérocratie», un savant mélange de vote et de tirage au sort. Dépité par «un système où le pouvoir se passe de père en fils», il affirme n’avoir jamais voté depuis sa majorité.
De son côté, Pascal Dequéant propose d’instaurer une «royauté républicaine», afin de restituer au Président son rôle d’arbitre indépendant. «La modification de la Constitution de 2008 est un coup d’Etat, affirme-t-il. Rétablir l’Empire n’aurait pas été pire.» Ce technicien en informatique n’a pour le moment pu s’exprimer que dans les colonnes du Courrier cauchois. Il continue néanmoins de se battre afin de donner naissance à un Président non-partisan, qui «servirait d’intermédiaire entre la Nation et le gouvernement».
Mon programme électoral n'est pas un programme politique.
Il repose sur quelques modifications de la constitution qui se décrivent comme suit :
  1. Le Président de la République devrait être indépendant des partis politiques de manière à éviter toute espèce d'hégémonie politique (tant à droite qu'à gauche) comme c'est malheureusement le cas désormais.
  2. Le Président de la République n'est pas élu pour gouverner directement la France. C'est le Premier Ministre, issu des élections législatives, qui exerce cette fonction.
  3. « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. » (article 5 de la Constitution)
  4. « Le Président de la République promulgue les lois dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement adoptée. Il peut, avant l'expiration de ce délai, demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles. Cette nouvelle délibération ne peut être refusée. » (article 10)
  5. Le Président aura pour obligation de rencontrer les Citoyens, de les consulter et d'écouter leurs revendications, leurs propositions, leurs avis et objections.
  6. « Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. » (Article 28 de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1793)
  7. « Les projets de loi sont précédés d'un rapport. La discussion ne peut s'ouvrir, et la loi ne peut être provisoirement arrêtée que quinze jours après le rapport. Le projet est imprimé et envoyé à toutes les communes de la République, sous ce titre : loi proposée. S'il y a réclamation, le Corps législatif convoque les Assemblées primaires. » (Articles 56, 58 et 60 de la Constitution de 1793)
  8. Les élus représentent la Nation. « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. » (article 3) Si la Nation est souveraine, c'est elle qui doit avoir le dernier mot.
  9. La Nation est constituée de « l'universalité des Citoyens », pour citer les termes de la Constitution de l'An 1. De même, « Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis. »
  10. Des Comités de Citoyens se réuniront dans toutes les communes. Ils assisteront les élus dans l'élaboration de la loi et la gestion des affaires publiques. Il n'est pas question de priver les élus de leurs prérogatives mais de définir un partenariat entre les électeurs et leurs élus.
  11. Les Comités de Citoyens ne prendront pas de décisions mais ils pourront avoir recours au droit de pétition, de votation publique et du référendum dont les règles devront être élargies.
  12. Pour répondre à cette expression « Blanc n'est pas nul », le vote blanc sera reconnu et comptabilisé comme suffrage exprimé. Selon son importance, il pourra annuler des élections et prendre l'effet d'un vote d'opposition.
Le Mouvement Royauté Républicaine que je préside veut donner la parole au Peuple en instaurant une « Démocratie avec implication du Citoyen » où chacun pourra librement s'exprimer. L'avenir nous concerne tous : il ne faut donc pas laisser une majorité, quelle qu'elle soit, décider de tout et rejeter la minorité dans l'opposition où les avis et opinions ne comptent plus.
C'est à la Nation de décider : elle s'exprimera lors des prochaines élections.
Encore faut-il qu'elle soit informée de l'ensemble des projets qui la concernent.