Les Chroniques de la « Royauté Républicaine Française »
Bulletin
d'information de Pascal Dequéant, campagne des
présidentielles de 2012
Numéro
3 – Novembre 2010
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« Un
peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de
changer sa constitution. Une génération ne peut
assujettir à ses lois les générations
futures. »
Article
28 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de
1793.
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Voilà!
C'est fait! Le remaniement ministériel s'est opéré
: c'en est fini du gouvernement d'ouverture! On pouvait en penser
ce qu'on voulait, le critiquer ou lui reconnaître des
qualités, désormais il fait partie du passé.
Toutes les bonnes intentions, même si elles n'étaient
situées que sur un plan publicitaire (pour ne pas dire
démagogique) se sont envolées. Nous avons droit à
une équipe resserrée, un gouvernement prêt
pour le combat, la dernière ligne droite (et ce n'est pas
peu dire) avant l'échéance de 2012. Tout le monde se
prépare au spectacle, à l'assaut final, à la
curée et tout ce qu'on voudra. Il n'y a pas qu'au
gouvernement qu'on prépare la grande lessive que sont ces
prochaines présidentielles : les vedettes politiques
s'agitent dans les coulisses, commencent à piaffer
d'impatience, se montrent indécises alors qu'elles savent
fort bien où elles vont, publient des ouvrages, occupent
les plateaux de télévision et n'osent pas encore
dire si elles seront ou non candidates. Ah, ces vedettes! Comme si
on ne les connaissait pas! Pourtant, tout n'est pas négatif,
des phrases sont prononcées et certaines ne manquent pas de
piquant. Voici un exemple entendu récemment : François
Bayrou a dit ceci : « Il doit bien y avoir un chemin
entre l'erreur de droite et l'erreur de gauche!». Certes, il
pensait à lui, à son Modem, son parti centriste qui
avait fait un bon score aux dernières élections, mais
que tout le monde a déserté pour aller ramper aux
pieds de celui qu'il a été possible de comparer à
Bonaparte (mais pas pour les bonnes raisons). Le chemin en
question entre la gauche et la droite, s'il n'est pas
nécessairement centriste, peut très bien être
« royal républicain ». L'espoir
de rétablir la vraie République du Peuple par le Peuple et pour le Peuple est au bout du chemin, en 2012.
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C'est
à vous, électeurs, qu'il conviendra de montrer à
nos politiciens que ce chemin existe bel et bien et que vous
voulez qu'on l'emprunte, que dis-je, qu'on s'y engouffre. Une
véritable Démocratie ne peut se concevoir sans le Peuple et la République qui naîtra des urnes ne
pourra se construire qu'avec toutes les bonnes volontés.
La situation économique globale du pays est suffisamment
inquiétante pour que les grandes théories politiques
en usage jusqu'à présent soient laissées de
côté. Il faut chercher les solutions aux problèmes
chez ceux qui les rencontrent et les vivent au quotidien, c'est à
dire vous, nous tous. Les électeurs, la population entière,
bref toutes les bonnes volontés de la Nation doivent
pouvoir agir, être consultées, écoutées,
entendues et comprises.
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Depuis
quelques années, nos élus s'inquiètent de cet
abstentionnisme sans cesse croissant et prétendent
souhaiter l'endiguer. Même si je n'en crois pas un mot, les
résultats sont quand même plus faciles à
prévoir (quoiqu'il y ait eu des exceptions, et pas des
moindres), la seule solution trouvée pour obliger les
français à voter utilise les vieilles recettes bien
connues qui tournent autour d'un thème unique : la
répression. (En France, on ne sait faire que ça!)
(A cet endroit se trouvait une image que son propriétaire, sans doute un adepte de la propriété intellectuelle (!) m'a prié de retirer. J'ai donc obtempéré. Contrairement à mon intention première, je ne la remplacerai pas et laisserai ce texte à la place.)
Moi
je pense qu'il est possible d'inciter les électeurs indécis
à voter en utilisant le bulletin blanc. Le vote
protestataire, comme il est d'usage de l'appeler, qui consiste à
voter contre un candidat au risque de favoriser son adversaire
disparaîtrait. Un vote blanc et massif pourrait, s'il était
compté comme suffrage exprimé, annuler une élection.
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La
Constitution de la Cinquième République, lorsqu'il
est question des élus, utilise un terme bien précis :
les représentants. « La
souveraineté appartient au peuple qui l'exerce par ses
représentants ou par la voie du referendum! »
Pour le referendum, il faut attendre le bon vouloir
de « Son Excellence le Président de la
République ». Or, il ne veut pas. Il y a bien
des conditions à réunir pour obtenir un referendum
d'initiative populaire, mais la barre est haute, très haute!
Donc, n'y comptez pas! Il reste donc les grèves, les
défilés, les manifestations : mais ça aussi,
on a vu ce que ça donnait. Des querelles de chiffres, du
chipotage en tout genre et un manque de sérieux notoire. Il
ne reste que les représentants. Or, c'est là que les
choses se gâtent : sous couvert de leur mandat, ils
représentent les idées de leurs partis et non, comme
il faudrait le comprendre, la Nation toute entière. Le
résultat, on l'a vu ces derniers mois avec le refus populaire du projet de réforme des
retraites.
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Un
remaniement a eu lieu, tout le monde est désormais au
courant. Pour ceux qui s'attendent à quelques miracles, les
désillusions vont aller bon train. Pour les autres, les
plus nombreux, il ne restera plus qu'à attendre avec
patience les élections et le défilé des
candidats, de leurs promesses, de leurs théories et tout ce
que cela entraîne. Que va-t-il se passer durant cette dernière
année, cette ligne droite qui porte bien son nom?
Probablement rien d'autre que des simagrées, des cajoleries
en tous genres et des gentillesses pour attirer des parts d'audimat (pardon, de l'électorat!). Il est fort à
parier que les mensonges vont s'entrechoquer, les belles promesses
fuser comme les soirs de carnaval et les belles paroles fleuries
et pleines d'un espoir de carton-pâte dégouliner des
télés, radios, magazines et tout ce qui peut être
diffusé. Mieux, lorsque je me déciderai à
livrer au public ma déclaration de candidature, ce qui est
normalement prévu pour début janvier (après
les fêtes et les vœux de nouvel an de notre président :
« Mes très chers compatriotes! Cette année
2010, j'ai réussi mon coup avec les retraites! Je vous ai
bien eus! »), il est fort probable que ma campagne soit
orchestrée par mes concurrents et adversaires. En effet,
quelle aubaine pour eux! Pouvoir agiter le spectre d'un candidat
affreusement populiste pour dissimuler le vide de leur propre
programme.
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Institutionnaliser
le vote protestataire va épouvanter la classe politique et
il est pratiquement assuré que tous ceux qui vont se lancer
dans la campagne parleront de cette idée saugrenue,
dangereuse pour la République avec une conviction qui en
étonnera plus d'un. Pour une fois, ils seront sincères :
vous tacherez d'en profiter car ce sera certainement la seule fois
que pareille chose se produira.
Si
les candidats qui se présentent à une élections
ne vous plaisent pas, vous devez pouvoir le leur dire et il est
indispensable qu'ils en subissent les conséquences.
Soit dit en passant, si je suis élu et que vous souhaitez utiliser le vote blanc contre moi je n'aurai qu'à tirer moi-même les conclusions qui s'imposent. |
L'autre
point fort de ma campagne est de donner la parole au Peuple. Il ne
s'agit pas de donner le pouvoir aux Citoyens, même si à
terme c'est le but (mais pas avant plusieurs dizaines d'années,
voire un siècle ou deux), simplement la parole.
Donner
la parole aux Citoyens ne veut pas dire qu'ils vont parler dans le
vide, loin de là. Il faut considérer cela comme un
contrat entre l'électeur et son élu. Les
représentants élus conservent leurs prérogatives,
leurs mandats, mais les électeurs, en fait tous les Citoyens, vont les assister, valider leurs choix et pouvoir amender
les textes en fonction de leurs expériences personnelles.
Le
principe général qui motive cette originalité
réside dans la phrase inscrite dans la Constitution et qui
dit que la France est une république
démocratique et sociale et que son principe est
« gouvernement du peuple, par le peuple et pour le
peuple ». Je n'ai donc rien inventé
puisque le texte qui régit les institutions possède
déjà tout ce qu'il faut.
Puisque
la République est le régime idéal, c'est le
moment de prouver qu'elle ne repose pas sur de gros mensonges.
Ce sont tous les électeurs qui doivent se mobiliser pour le
rétablissement d'une véritable Démocratie.
Ce sont les électeurs qui déterminent la politique de la République. Ne pensez pas que ce sont les politiques qui vous l'imposent : vous avez toujours le choix, même s'ils vous font croire le contraire. Arrêtez donc de vous laisser manipuler par ceux qui vous mentent et réagissez! En 2012, votez utile! Votez en réfléchissant!
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Pour le moment, le nom des candidats à l'élection présidentielle de 2012 n'est pas encore connu. On peut toutefois commencer à deviner chez certaines vedettes de la politique des envies de se montrer, faire la promotion d'ouvrages fraîchement écrits, visiter les plateaux de télévision ou multiplier les petites phrases incisives. Quels qu'ils soient, n'oubliez pas qu'ils vont essayer de vous endormir avec ce qu'on appelle les promesses électorales. Il sera question des retraites, dont il faudra bien s'occuper un jour, si on part du principe que la réforme de Monsieur Sarkozy ne consiste qu'à déplacer le problème de deux ou trois ans, on vous parlera de l'emploi, du chômage, de la mondialisation, des prix, de la sécurité et de tas d'autres sujets dont on vous saoule depuis des années sans jamais régler quoique ce soit. Réfléchissez et votez! | |
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