ELECTION PRÉSIDENTIELLE : Un Cauchois candidat.
Je reproduis ici
l'article paru dans le « Courrier Cauchois » du
Vendredi 11 février 2011.
Le
pays de Caux a un candidat à la présidence de la République ou, plus
exactement, un candidat à la candidature. Pascal Dequéant, un
technicien réseaux à La Poste, nous a fait savoir officiellement qu'il
postulait à la magistrature suprême.
Pascal
Dequéant a 47 ans; il est né à Arras, chef-lieu du Pas-de-Calais, comme
Robespierre et Vidocq. Pourtant, il ne se présente pas comme un coupeur
de têtes, ni comme un brigand. Cet habitant de Saint-Wandrille-Rançon,
fils d'instituteurs, propose sa candidature à la présidentielle. Il
voit l'élection comme un débat sur le capitalisme, mais
dit-il : « Bon nombre de Français s'en fichent; ce
qu'ils veulent, c'est quelque chose dans leur assiette et du boulot ».
Sur
la fonction présidentielle, il tient d'abord à émettre un principe : «
Le président n'a pas à être d'un parti. Il doit être le médiateur entre
le gouvernement et les Français. S'il devait se positionner sur
l'échiquier politique, il se verrait plutôt du côté de François Bayrou,
même, précise-t-il, s'il a une façon de se ridiculiser parfois assez
pénible. En revanche, il est d'accord avec lui quand il dit qu'il faut
restaurer la démocratie. « Je suis contre le clivage gauche-droite. La
lutte des classes est une idée absurde et néfaste. Nous sommes tous sur
le même bateau. Le capitalisme, autant faire avec, avec un peu plus de
justice. Je suis contre la répartition des richesses, mais pour une
juste répartition du produit de la richesse ».
Sur
le plan des institutions, Pascal Dequéant ne prône pas la révolution :
il faut seulement les aménager. Sa grande idée, c'est celle d'une
royauté républicaine. Non pas qu'il soit monarchiste : « La véritable
royauté repose sur la souveraineté de la Nation. C'est une démocratie,
le gouvernement du peuple qui s'implique dans la vie de la
République ». Il préfère le terme d'implication plutôt que
celui de démocratie participative défendu par une ancienne candidate. «
Il suffit d'aller sur Internet, dit-il, pour voir que beaucoup de
Français ont à dire des choses intéressantes et
passionnantes ».
Pascal
Dequéant est venu à la politique par l'histoire et le droit
constitutionnel. « J'ai rédigé ma première constitution à l'âge de 14
ans », précise-t-il. Il s'est intéressé aux changements de régimes. Son
programme fait appel à la bonne volonté et à l'intelligence.
« Prendre les Français pour des êtres humains, je pense que ce
n'est pas idéaliste » avance-t-il. Il est en train de mettre au point
depuis juillet 2010 un aménagement de la Constitution qui repose sur
trois points importants: recentrer le rôle du président de la
République, créer des Comités de Citoyens avec un partenariat
électeurs-élus, présidés par un élu et redonner tout son poids au
bulletin blanc, qui pourrait faire annuler une élection s'il
l'emportait dans un scrutin, ce qui pourrait permettre de lutter contre
l'abstentionnisme.
Sur
le rôle du président, il estime qu'il est nécessaire de le ramener à sa
place de garant des institutions. « Je ne me présente pas pour exercer
le pouvoir, mais pour le rendre à la Nation », ajoute-t-il. Et
s'il est élu, rêvons un peu, Pascal Dequéant demande aux Français de
dire tout ce qu'ils pensent de ce qu'on peut améliorer. C'est sa
théorie de l'implication plutôt que de la participation.
Il mise
pour cela beaucoup sur l'Internet. « Je pourrais être le
premier président qui soit sorti d'Internet. Je m'en sers pour diffuser
mes idées ». a ouvert plusieurs sites: un site général, un
site d'informations, un site pour l'aménagement de la Constitution.
Sur
l'Europe, il est favorable à une constitution fédérale qui tienne la
route, comparable à la constitution des USA. « Je suis pour une
fédération avec un gouvernement européen qui puisse parler et donner un
avis européen. Il faut sortir du conflit de la sardine portugaise
et
du plombier polonais ». Enfin, il pense que dans cette Europe,
on peut très bien intégrer la Turquie qui fait des efforts depuis un
siècle et demi.
Article
de Christophe Dupuis.
Vous pouvez toujours m'écrire à mouvement.rrf@gmail.com |
lundi 13 juin 2011
L'annonce officielle.
mardi 1 février 2011
Proposition officielle de candidature.
Les Chroniques de la « Royauté Républicaine Française »
Bulletin
d'information de Pascal Dequéant, campagne des
présidentielles de 2012
Numéro
très spécial : annonce officielle de ma candidature
|
Lettre
ouverte à Monsieur le Président de la République.
Monsieur
le Président,
Lors
de votre campagne électorale pour les présidentielles
de 2007, vous avez fait une promesse que vous avez tenu une fois
élu : former un gouvernement avec des hommes et des femmes
de bonne volonté issus des partis de droite et de gauche.
Même si l'intention n'était pas de créer une
union nationale vers un objectif commun, l'idée généreuse
d'un gouvernement d'ouverture séduisit nombre de vos
électeurs sans nécessairement soulever
l'enthousiasme des partis de gauche ni l'adhésion de ceux
de droite. Vous auriez pu réaliser de grandes choses, vous
avez raté le rendez-vous. Si pour une partie de l'opinion
publique l'échec de votre gouvernement d'ouverture est
cuisant, le remaniement du mois de novembre 2010 disperse
définitivement les illusions qui restaient encore à
de rares Français, puisque vous leur proposez une équipe
resserrée pour un gouvernement qu'on peut désormais
qualifier « de fermeture ». Pour les
commerces, il serait question d'une « liquidation
totale avant fermeture définitive »; pour vous
ce sera sans doute « Expédions (dans tous les
sens du terme) les affaires courantes et partons avant la ruine
définitive du pays! ». Vu le peu de cas que vous
faites du public et de son opinion, le jugement de l'Histoire sera
à ranger dans le même tiroir.
Les
électeurs vous avaient confié la République
pour un mandat de cinq ans. Vous avez confondu le concept de
mandat avec celui du blanc-seing. Les Français ne sont pas
des sots : ils savent qu'un mandat est un pouvoir qu'une
personne donne à une autre pour agir en son nom (ou, si
vous préférez, une fonction ou obligation déléguée
par le Peuple ou une classe de Citoyens) alors qu'un blanc-seing
est un papier en blanc au bas duquel on met sa signature et que
l'on confie à quelqu'un pour qu'il le remplisse à sa
volonté. Il suffit de lire les discours que vous avez
prononcés à l'occasion des vœux pour cette
nouvelle année pour constater que votre volonté est
supérieure à celle de la Nation ainsi qu'aux
intérêts de la République.
La
République avait fait tant d'efforts pour se démarquer
de l'Ancien Régime et faire admettre à tous qu'elle
était plus juste, plus humaine et plus sociale, que le
message avait fini par s'imposer. Si la République est
devenue une réalité inéluctable et sans
alternative possible (il ne saurait en être autrement, le
législateur l'a inscrit au marteau et au burin dans la
Constitution pour bien montrer sa détermination), le côté
humain, juste et social reste à bâtir, ce qui n'est
pas facile quand on n'en a pas la volonté. Avec vous, la
République a pris la forme d'une monarchie républicaine,
une vitrine démocratique (plus communément désignée
par les termes de « démotature » et
« dictocratie ») de forme autoritaire,
absolue, répressive. En un seul quinquennat, vous serez
parvenu à ramener la France à un moment qui a de
multiples points communs avec les derniers jours de cet Ancien
Régime pourtant abhorré. Jugez-en vous-même :
Pour
2012, avec un coup de plumeau marketing, cela donnera :
« Les
candidats à l'élection présidentielle devront
s'interroger sur ces trois points : Qu'est-ce que la France d'en
bas? Tout. Qu'a-t-elle été jusqu'à présent
dans l'ordre politique? Rien. Que revendique-t-elle? A être
considérée, écoutée, bref, à
exister ».
En
deux cents ans, la République n'aurait donc fait qu'un tour
complet (ce qu'on appelle justement une révolution) pour
revenir à son point de départ? Cette république,
Monsieur le Président, les Français n'en veulent
plus :
La
France est un tout avec la multiplicité de ses opinions,
ses particularités régionales et culturelles,
auxquelles s'ajoute l'héritage riche et varié des
Français issus de l'immigration. Vous prétendez
vouloir incarner la République de l'intégration.
Pour vous, s'intégrer c'est se couler dans un moule unique
et étriqué. Moi, ces populations, je préfère
les inclure dans la République plutôt que les
intégrer : elles peuvent vivre la France tout en gardant
leurs spécificités et apporter à la
République tout le progrès nécessaire à
la société de demain.
Vous
avez dit : « La France on l'aime ou on la quitte! ».
A cela, je réponds : « La France, parce qu'on
l'aime, on veut qu'elle change! ». Un Français
qui aime vraiment son pays ne se résoudra jamais à
l'abandonner. L'idée que vous avez de la République
est révolue : c'est pourquoi je pense que vous êtes
le dernier Président de cette République.
Pendant votre
mandat, vous êtes allé contre le cours de l'Histoire.
Vous avez mené la République voulue par le Général
de Gaulle sur des rives où les cliquetis des chaînes
de l'Empire, pourtant révolu, côtoient le bruit des
bottes de la dictature. Sous couvert d'une « Loi de
modernisation des institutions », en 2008, vous avez
préparé le terrain pour l'établissement d'un
régime présidentiel avec un exécutif fort et
hors de propos. Vous avez voulu montrer aux Français que
vous étiez partout, en cumulant les fonctions au mépris
de la Constitution dont vous ne respectez même pas les
règles de base : ils ne vous ont vu efficace nulle part.
Vous n'avez réglé aucun problème : vous les
avez déplacés, reportés, voire aggravés.
Vous avez fait de grands discours et prononcé des serments
solennels : tout le monde se souvient de votre « C'est
gravé dans le marbre! » qui n'a mené à
rien, ou de « Si je vous dis qu'E.D.F. ne sera pas
privatisée, elle ne sera pas privatisée! »
dont les Français connaissent les conséquences. Vous
avez piétiné la République et trahi le Peuple
de France qui vous avait élu.
Pire
encore, le mercredi 12 janvier 2011, lors des vœux que vous
avez adressés aux Parlementaires, aux Représentants
du Parlement Européen et au Conseil de Paris, vous avez
déclaré ceci : « Y a-t-il des passages en
force? Quelle est la réalité, au-delà du
commentaire? Depuis trois ans et demi nous n'avons jamais fait
usage du 49.3. Jamais. C'est nouveau ! ». Ce qui est
nouveau, c'est la constance de votre mauvaise foi devant
« l'universalité des Citoyens Français »,
pour citer la Constitution de l'An I (1792).
La
Constitution de 1958 stipule que « la France est une
République indivisible, laïque, démocratique et
sociale », mais ce ne sont que des mots. Actuellement,
la France n’est rien de tout cela car :
La République
indivisible, laïque, démocratique et sociale, c’est
bien d’en parler, c’est beau de l’écrire :
à présent il faut la mettre en application. Les
Français sont prêts : ils attendent depuis
1789 ! Or, ils savent désormais qu'ils ne doivent plus
compter sur vous.
Pour affronter
la concurrence au sein même de l’Europe et les effets
néfastes de la mondialisation, il est indispensable que
l’ensemble des Français, toutes les forces vives de
la Nation, quelles que soient leurs origines, leurs opinions
politiques et leurs religions, œuvrent dans un effort commun
et concerté. Il est absolument indispensable de restaurer
la confiance entre les électeurs et leurs élus. Les
grandes réformes ne pourront se faire par les uns sans le
concours des autres contrairement à aujourd'hui où
elles se font ouvertement contre les Français. La moindre
des choses, lorsque les législateurs décident du
sort et du devenir des Citoyens, c’est de les consulter :
ce n’est pas uniquement par esprit démocratique,
c’est à la fois une question de logique, de politesse
et de respect à l’égard les électeurs
qui les ont placés là où ils sont et qui les
rémunèrent.
Monsieur le
Président, vous avez prouvé que la France était
devenue une « monarchie républicaine »,
votre successeur aura pour devoir de rectifier cette erreur. La
France doit se doter des structures qui permettront à tous
les Citoyens de pouvoir s’exprimer, émettre des avis,
des opinions et des réserves, ainsi que participer
activement et utilement à la vie de la République.
Pour établir les bases de cette France modernisée,
il suffit déjà de respecter à la lettre les
articles de la Constitution actuelle, par exemple le
« Gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le
Peuple », et de prendre en considération les
quelques points suivants :
Monsieur
François Bayrou a dit récemment : « Il
doit y avoir un chemin entre l'erreur de droite et l'erreur de
gauche ». Ce chemin existe, il porte le nom de
« Démocratie avec implication des Citoyens ».
Il est trop tard pour endormir les Français avec des
démocraties participatives trop timides et purement
consultatives, et des jurys citoyens qu'on convoquerait de temps
en temps pour calmer les esprits. Vous ne les endormirez pas non
plus avec votre dernière invention calculée : ouvrir
la justice correctionnelle à des jurés populaires.
Les Français ne sont pas dupes : ils n'appliqueront pas les
directives sournoises de votre propagande sécuritaire
continuelle. Le temps des discours est passé. Il faut agir,
vite, et avec intelligence.
Votre
successeur devra considérer les Citoyens non comme des
parts de marché, mais comme des êtres humains dont la
qualité principale est l'expérience. Il devra être
convaincu que cette expérience est irremplaçable et
qu'elle vaut autant que l'instruction et la connaissance. Il devra
croire que le Peuple de France peut être uni s'il sait lui
faire confiance. Pour cela, il faut un candidat qui propose de
mettre en place toutes les structures nécessaires pour que
tous les Citoyens puissent directement participer à la vie
de la République.
Je
propose donc à la Nation, comme candidat à votre
succession, une nouvelle organisation de la société
plutôt qu'un programme politique. Cet aménagement de
la Démocratie, en puisant dans la richesse incomparable de
la Nation, permettra de mener la France, au sein d’une
Europe des Peuples, vers un avenir prometteur, édifié
en commun et soutenu par tous.
Au
nom de la « Royauté Républicaine
Française »,
Pascal
Dequéant.
|
Vous pouvez trouver des compléments d'information
sur: http://royauterepublicaine.blogspot.com Vous pouvez aussi envoyer vos messages, suggestions et questions à :mouvement.rrf@gmail.com |
mercredi 5 janvier 2011
Chroniques numéro 8, janvier 2011.
Les
Chroniques de la « Royauté Républicaine
Française »
Bulletin
d'information de Pascal Dequéant, campagne des
présidentielles de 2012
Numéro
8 – Janvier 2011.
|
|
« Mon
devoir est de privilégier en toutes circonstances l'intérêt
général. Jusqu'à
la dernière minute de mon mandat je n'aurai d'autre règle
que celle-là. Nous allons donc continuer à réformer
parce que c'est la seule façon de préserver
notre modèle et notre identité,
c'est la seule façon de protéger la France et les
Français. Les protéger de la dépendance car
chacun a le droit à sa dignité face aux souffrances
du grand âge. Les protéger des délocalisations
en harmonisant notre fiscalité avec nos voisins Allemands.
Les protéger de la violence chaque jour plus brutale de la
part de délinquants multi-réitérant en
ouvrant nos tribunaux correctionnels aux jurés populaires.
Ainsi c'est
le peuple qui pourra donner son avis sur la sévérité
de la réponse à apporter à des comportements
qui provoquent l'exaspération du pays ».
(extrait des vœux pour l'année 2011 de Nicolas
Sarkozy).
|
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En
lieu et place de la citation historique ou littéraire, d'un
article de la Constitution, j'ai placé un extrait des vœux
présidentiels de cette année en tête de ce
numéro. La raison pour laquelle j'ai choisi celui-ci plutôt
qu'un autre est simple, elle tient dans cette
phrase : « C'est le peuple
qui pourra donner son avis ! ».
Sorti de son contexte, cette expression laisse entrevoir,
enfin, une démocratisation des institutions, une ouverture
au peuple, bref une sorte de société participative.
Or, il n'en est rien. Il sera donné la parole au peuple (et
rien n'est encore fait ! Le sera-ce un jour ?) dans des
circonstances bien particulières et dans des buts bien
précis. Monsieur Sarkozy, après avoir allumé
quelques foyers (la peur des étrangers, des musulmans, des
Roms), avoir semé les graines de la zizanie (la sécurité,
l'identité nationale, la burqa) et établi les bases
solides d'une société injuste et inique (bouclier
fiscal, hausse de la TVA, aides aux banques), va se décharger
de ses basses besognes sur le peuple qu'il aura patiemment éduqué
à ses vues. C'est là qu'il va falloir être
méfiant et ne pas tomber dans le piège, un piège
monstrueux.
|
|
Privilégions
l'intérêt général !
La
République, qui avait un temps pris la forme de la
dictature, serait-elle de nouveau sur le chemin, escarpé,
de la vraie démocratie ? Le message de fin d'année
de Nicolas Sarkozy le laisserait presque penser. Certes, le texte
est un joyeux mélange de « vie en rose »
avec des touches de « brosse à reluire »,
où viennent défiler quelques vertus républicaines
au milieu de quelques clichés et autres promesses dont tout
le monde sait ce qu'il faut en penser. De temps à autre,
quand même, une menace voilée, une fermeté
calculée et un ton ironique frisant le défi viennent
ponctuer la prose. C'est ainsi que nous apprenons que
le Président de la République a « pour
devoir de privilégier en toutes circonstances l'intérêt
général ! » le tout étant
de savoir à partir de quand, car la date n'a été
précisée nulle part ! Et pourquoi faut-il
privilégier l'intérêt général
seulement maintenant ? Serait-ce un aveu ? Il faudra bien avouer
que l'année 2010 aura vu déferler dans les rues des
centaines de milliers de manifestants que le Gouvernement, pas
plus que le Président, n'ont pris la peine d'écouter.
|
Privilégier,
préserver, protéger...
Nicolas
Sarkozy (qu'un magazine allemand avait surnommé « der
neue Napoléon ») souhaite, par défi ou
par calcul, préserver et protéger la France et les
Français de toutes sortes de malédictions (comme les
délocalisations ou la violence) grâce à une
toute nouvelle invention : les jurés
populaires. Ainsi, le Président
est au courant, il existe bel et bien, en bas, une France qui vit
et qui souffre, une France qui n'est ni bancaire, ni financière,
même si elle donne tout son blé pour les moissons
fiscales décrétées tantôt par l'Europe,
tantôt par le Gouvernement, selon l'humeur du temps. Il y a
une France de râleurs, de grévistes, de syndicalistes
et de manifestants sur qui la justice va pouvoir se défaire
des sanctions dont elle pourrait avoir honte (imaginons
l'expulsion des Roms décidée par un jury populaire :
quelle fantastique excuse cela aurait pu être). Une aubaine
pour le Gouvernement, qui sait ce qui exaspère les Français
et qui, plutôt que de calmer le jeu, préfère
exciter les foules grâce à cet épouvantail
sécuritaire imbécile dont on nous vante les
soi-disant mérites et les fausses vertus.
|
Juger
les comportements qui exaspèrent le pays...
A
l'heure où plusieurs partis, formations politiques et
associations militent activement pour le retour de la démocratie,
sous des formes plus ou moins élaborées, et que les
journalistes ont arbitrairement appelées
« participatives », le Président
Sarkozy semble avoir découvert le concept, mais dans un but
tout à fait différent. Les jurés populaires
n'ont rien à voir avec ce que j'ai désigné
par « Comités de Citoyens », ni avec
les expérimentations qui ont lieu dans plusieurs pays
depuis une quarantaine d'années : ces jurés
serviront de bourreaux à la justice correctionnelle.
|
|
Que
sont les Tribunaux Correctionnels ?
Le
Tribunal Correctionnel est un tribunal qui statue en matière
pénale de manière collégiale sur les
infractions qualifiées de délits. Les infractions
moins graves (appelées contraventions) sont jugées
par le Tribunal de Police. Les infractions plus graves (appelées
crimes) sont jugées par la Cour d'Assises.
Le
Tribunal Correctionnel n'est pas compétent pour juger les
délits commis par les mineurs, les délits commis par
le Président de la République ou les membres du
Gouvernement pendant l'exercice de leurs fonctions (ce sont alors,
respectivement, la Haute Cour et la Cour de Justice de la
République qui sont compétentes).
Un
Tribunal Correctionnel est composé de :
*
trois juges professionnels : un Président du Tribunal et
deux assesseurs,
*
le Ministère Public représenté par le
Procureur de la République ou l'un de ses substituts,
*
le Greffier en Chef ou un Greffier du Tribunal de Grande Instance.
Les
débats sont normalement publics. Si la publicité est
dangereuse pour l'ordre, la sérénité des
débats, la dignité de la personne ou les intérêts
d'un tiers, la partie civile ou le Procureur de la République
ont la possibilité de demander au Tribunal que l'affaire
soit débattue à huis-clos. Cette décision est
rendue publiquement.
Le
Président peut interdire la salle aux mineurs ou à
certains d’entre eux. Il peut faire expulser toute personne
qui trouble les débats, y compris le prévenu.
|
Ces
comportements qui exaspèrent le pays.
Il
ne faudra pas faire preuve de dons particuliers pour déterminer
quels sont ces comportements qui, soi-disant, exaspèrent le
pays. Tous les grévistes avaient pour manie d'empêcher
l'honnête citoyen de se rendre à son travail au
risque de le lui faire perdre (c'est de cette façon que le
journal de 20 heures s'est toujours efforcé de le
présenter). Ces terroristes, comme par hasard, mettaient en
péril l'industrie et l'économie du pays dans des
proportions qui relevaient du fantasme et de la science fiction.
Ils étaient donc les fautifs tout désignés.
Or, ces derniers temps, ces subterfuges n'ont pas fonctionné
comme escompté. Il a donc fallu explorer d'autres pistes et
dénicher d'autres boucs émissaires.
Hélas,
lorsqu'un gouvernement décide de manipuler les foules, il
parvient facilement à ses fins : il suffit de répéter
inlassablement les mêmes choses, de préférence
erronées, et de trouver, voire inventer de toute pièce,
des exemples concrets. Et, à l'aide de subterfuges
grossiers dont certains médias à la solde du pouvoir
sont friands, on peut implanter l'idée, saugrenue et
idiote, d'une menace terroriste - forcément islamiste - sur
le passant qui devra avoir peur. Les amalgames, les contresens et
les idées reçues pourront ainsi brouiller les pistes
de façon inextricable. Finalement, avec ce concept de
laïcité dont personne n'est capable de dire avec
exactitude ce qu'il signifie, mais qui peut être une arme
supplémentaire pour semer la pagaille dans les esprits, le
musulman de France devient un coupable idéal (De quoi ? Nul
ne le sait !)
|
Ce
sont toutes les minorités qui font toute la richesse d'une
nation...
En
France, la laïcité est ''catholique''. Lorsque le
Président de la République se rend au Vatican en
visite officielle et qu'il prend, de ce fait, possession de ses
privilèges papaux, c'est sa façon à lui
d'être ''laïc''. Certes, vous ne concevez pas la
laïcité comme lui, mais vous avez tort (ou vous
mélangez tout) ce qui revient au même ! Pour être
''laïc'', si j'ai bien compris, il faut se focaliser sur tout
ce qui est musulman, tout ce qui touche à l'islam, de près
ou de très loin, critiquer ce qu'on ignore et n'être
d'accord sur rien de ce qui vient (ou non) du Coran. Surtout,
faute impardonnable, ne vous posez jamais cette question :
« Comment ces gens sont-ils arrivés chez nous
? ». Vous seriez contraint de répondre : « C'est
nous qui les avons fait venir pour reconstruire notre pays détruit
par la guerre ! Certains ont choisi de rester et nous leur devons
plus que le respect : de la reconnaissance ». Mais ça,
ce n'est pas politiquement correct... parce que c'est simplement
vrai !
|
|
Ce numéro est
consultable en ligne à l'adresse suivante :
http://pascaldequeant.blogspot.com Vous pouvez trouver des compléments d'information sur : http://royauterepublicaine.blogspot.com
Vous
pouvez aussi m'envoyer vos messages, suggestions et questions à
: mouvement.rrf@gmail.com
|
jeudi 30 décembre 2010
Chroniques de la RRF, Hors Série 3. Fin 2010.
Les
Chroniques de la « Royauté Républicaine
Française »
Bulletin
d'information de Pascal Dequéant, campagne des
présidentielles de 2012
Numéro
Hors série n°3 (Spécial fêtes de fin
d'années)
|
|
J'ai
été plusieurs fois confronté à un type
de réaction très étrange de la part des
personnes qui avaient connaissance de mes sites d'information.
Certaines venaient voir ce qui se cachait derrière les
titres de ces blogs et ne s'arrêtaient qu'à des
détails. Je n'en cite qu'un seul. Une remarque m'a été
rapportée sur la couleur de la police de caractère
choisie pour le texte diffusé, défaut qui ne faisait
pas ressortir le texte par rapport au fond graphique du site. J'ai
pris note de la remarque (il faut toujours avoir de la
considération pour les avis extérieurs) et j'ai posé
la question suivante : « La couleur des caractères
c'est bien, mais le texte? Qu'en avez-vous pensé? »
Réponse (Attention, ça vaut le détour!) : « Je
n'ai pas eu le temps! » Voilà qui est très
intéressant, je dois en convenir.
D'autres
personnes m'ont répondu la même chose (mot pour mot)
sans même aller voir ce que je pouvais bien avoir à
dire. Que faut-il en conclure? Rien de bien extraordinaire, ma
foi : les français n'ont pas le temps! Pas de temps pour
s'informer. C'est bien fâcheux!
Je
vais donc délivrer ce message très simple à
toutes ces Martine et ces Richard de France et des départements
et territoires d'Outre-Mer (ainsi qu'à tous les Maurice,
les Robert, les Germaine, Simone et Monique qui forment ce que
j'appelle le Peuple de France et que je compte réunir dans
les Comités de Citoyens lorsque je serai élu). Vous
n'avez pas le temps, ce n'est pas grave! Ceux que vous allez élire
en 2012 (aux législatives qui suivront les présidentielles)
auront le temps, eux. Oui, mesdames et messieurs, vos députés
auront tout le temps et tout le loisir de s'occuper de votre cas,
de gérer vos vies et de régler les modalités
de vos existences exactement comme ils l'ont fait pour vos
retraites cette année. Ils ne vous demanderont pas votre
avis, se moqueront de vos défilés et de vos
manifestations, ignoreront votre opposition et continueront à
gérer la République avec l'argent qu'ils sauront
vous extorquer avec des lois injustes. Si c'est ça que vous
voulez, après tout, continuez à être débordés,
je ne pourrai rien pour vous (mais j'essaierai quand même!).
Si, par contre, vous souhaitez autre chose, vous saurez quoi faire
en 2012. (Voter pour moi, bien sûr!)
|
|
Une
année qui s'achève.
Parmi
les événements qui auront marqué cette année,
les grèves, défilés et démonstrations
de protestation contre le projet de réforme des retraites
sont assurément les plus significatifs: des centaines de
milliers de citoyens se sont mobilisés pour dire non et il
faut bien avouer que ça n'a servi... A rien! Ou plutôt
si! Rectificatif: cette façon navrante d'utiliser la
nouvelle procédure accélérée pour
s'affranchir de toute discussion démontre bien que la
République, celle dont ils nous avaient vanté les
mérites pour mieux en imposer les principes, n'est pas une
démocratie et qu'elle se fiche du Peuple Souverain.
|
Liberté,
Egalité, Fraternité...
Les
deux autres dossiers qui montrent bien que la France se dirige
tout droit vers la dictature, la pire des dictatures, celle qui se
pare des formes démocratiques, sont les lois Hadopi et
Loppsi.
Ces
deux lois vont régler le sort de ce qui vous reste de
liberté, à supposer que vous en ayez encore (et ça,
on vous le fait croire par tous les moyens!) La liberté
d'expression, telle qu'elle est conçue par la Sarkocratie
consiste simplement à vous réduire au silence... Et
de là à l'esclavage, il n'y a pas loin! Pas si loin
que ça! Réfléchissez: qui va devoir
travailler deux ans de plus, et pour rien? Vous ou eux?
|
Ceux
qui ont l'habitude de naviguer sur internet connaissent sans doute
ce syndrome connu sous le nom de « théorie du
complot ». Ces rumeurs persistantes ne font que
reprendre un mythe connu depuis la plus haute antiquité et
visent aussi bien les francs-maçons que les membres du KKK
en passant par des organisations sionistes fantaisistes. Il y a
cependant une expérience qui peut être intéressante
à tenter! Allez sur le site officiel de la Présidence
de la République et, dans la rubrique des discours
officiels, entrez l'une des deux expressions du titre de cet
article dans le moteur de recherche, vous aurez des résultats
surprenants. La surprise est d'autant plus grande que le nombre de
fois où paraissent ces expressions ne peut être dû
au hasard. Si vous fouillez un peu, vous remarquerez que gravitent
autour de ces nouveautés des concepts comme la
mondialisation. Loin de vouloir l'enrayer, ce que beaucoup de
français voudraient, les puissants de ce monde lui
souhaitent un nouveau visage. Ainsi, après avoir agité
l'épouvantail du « plombier polonais »
vos représentants, à l'aide des subterfuges
constitutionnels qu'ils ont préalablement élaboré,
vont vous l'aménager pour s'assurer la main-mise sur tout
ce qui est essentiel: tout, même vous! Ne croyez pas que ce
sera dans un but humanitaire, humaniste, humain: le profit,
toujours le profit, qui se calcule sans vous!
|
Le
dernier mois de l'année 2010 aura vu l'adoption de
l'article 4 de la loi Loppsi 2 (loi d'orientation pour la
programmation de la sécurité intérieure) qui
permet à l'exécutif (le président en
personne) d'exiger auprès des fournisseurs d'accès à
Internet la fermeture de sites jugés non conformes (à
un idéal qui n'est pas le vôtre, ni même
républicain mais uniquement présidentiel) sans
intervention de la justice. En résumé, si vous
diffusez sur la toile des messages dont le contenu pourrait
déplaire (selon des critères parfaitement subjectifs
et non connus), Son Excellence Nicolas 1er, Président de la
République Française, peut, plus fort que le roi
Louis XIV (c'est à dire sans lettre de cachet), après
un simple appel téléphonique, faire fermer le site
sarkozycide. Invention, exagération, me direz-vous!
Regardez autour de vous!
Eh
bien, sitôt adopté (sans décret d'application)
cet article 4 fait déjà effet. Le Parti Communiste a
mis en ligne, à sa façon, les vœux de notre
dictateur pseudo-démocratique en mélangeant les
phrases de manière à leur donner un sens plus
conforme à la réalité objective (inspirée
par l'actualité de cette année). Comme par hasard,
une heure après la mise en ligne de la vidéo truquée
(mais plus vraie que nature) celle-ci a, comme par enchantement,
disparu de la circulation. Les motifs évoqués pour
expliquer ce concours de circonstance malencontreux a été
de prétendre que certaines images utilisées par
cette vidéo étaient la propriété de
Canal+. La propriété, encore et toujours elle! « La
propriété c'est le vol! » disait
Proudhon.
|
|
Comment
faut-il dire la vérité?
Comme
il fallait s'y attendre, la vidéo truquée par le
Front de Gauche, reprenant les voeux du Président Sarkozy,
était à peine retirée du site d'origine que
des sites alternatifs, attirés par le tumulte d'une
possible censure, la diffusaient. C'est donc sur un de ces sites
que j'ai pu la voir.
Première
réaction: cela fait plaisir d'entendre le
président annoncer des vérités (qui relèvent
de l'évidence) au lieu des bavardages habituels.
Deuxième
réaction: dire les choses telles qu'elles sont
n'a rien de choquant, ce serait même une qualité que
les français seraient prêt à reconnaître
à tous les politiques s'ils jouaient le jeu de la
transparence.
Malheureusement,
les français ont été abusés par un
menteur qui s'est un temps pris pour Napoléon (le Consul
car l'Empereur cela faisait peut-être un peu trop voyant)
avant de mettre en place, petit à petit, les structures
nécessaires à ce que j'appelle un « National
impérialisme » et qui ressemble à s'y
méprendre à une dictature, personnalisation du
pouvoir dont l'exercice est concentré dans les mains d'une
seule personne. Il faudra quand même que je vous rappelle
que, normalement, la Constitution précise: « Aucune
section du peuple ou aucun individu ne peut s'attribuer l'exercice
(du pouvoir) ».
Ceci
fait de notre Président de la République un
hors-la-loi et du Conseil Constitutionnel, un complice.
|
La
Présidence, une propriété privée?
En
dehors du fait qu'un malencontreux hasard et une procédure
de vérification du contenu ont pu censurer une vidéo
détournée des vœux de fin d'année du
Président Sarkozy, il n'en reste pas moins que l'excuse
officielle, le prétexte invoqué et la raison qui
justifie ce retrait tournent autour de la propriété,
de droits (ceux de Canal+), bref d'un mercantilisme de bas étage.
La
fonction de Président de la République peut-elle
être la propriété d'un groupe de presse ou
d'une personne? La question, même si elle vous paraît
saugrenue, doit tout de même être posée.
Cette
idée de droit à l'image, si elle permet à des
personnes de ne pas se retrouver à la une des journaux a
fini par se transformer en droit, mais lié à la
propriété, la rétribution, l'argent.
La
fonction de Président de la République est une
fonction publique liée à un mandat électoral.
Elle ne saurait donc se monnayer de quelque façon que ce
soit. Elle appartient à la Nation qui l'a déléguée
pour cinq ans. Ni Monsieur Sarkozy ni aucune personne autre que la
Nation elle-même ne peut en disposer.
En
conséquence, un discours télévisé même
par un groupe privé appartient à la Nation qui en
dispose et en use selon son humeur. Si l'humeur du peuple est
mauvaise, ne vaudrait-il pas mieux en chercher les raisons? Pour
ça, il faut l'écouter!
|
L'approche
des élections est propice à toutes
sortes de magouilles, manipulations des opinions, élucubrations
sécuritaires de tous ordres et avalanches de slogans qui
vantent ceci ou dénigrent cela. Je ne saurais trop vous
inviter à vous méfier de tout ce qui se dira et de
bien écouter les discours des candidats afin de ne pas
tomber dans les pièges habituels. Pour vous aider à
faire le tri dans les thèmes qui seront immanquablement sur
la sellette toute cette année 2011 à venir, ceux
qu'il faudra éviter sont: le terrorisme (les musulmans de
notre pays seront accusé de tout et de rien, mais accusés
quand même! Voyez ce que dit déjà Marine Le
Pen!), une variante de la laïcité (parce que ça
a toujours beaucoup de succès quand on veut polémiquer
dans le vide), le social (tous les candidats vont se découvrir
des âmes de justicier rédempteur), la sécurité
(on vous fera avoir peur de tout et de tout le monde), sans doute
un zeste d'identité nationale (ça a raté la
dernière fois, ça pourrait bien marcher en 2011) et
un avenir radieux que tous voudront construire avec l'aide de tous
(vous verrez qu'ils essaieront de vous faire avaler la démocratie
participative). Ceci promet d'être grand!
|
|
Vous
pouvez trouver des compléments d'information sur:
http://royauterepublicaine.blogspot.com
Vous pouvez aussi m'envoyer vos
messages, suggestions et questions à :
mouvement.rrf@gmail.com
|
mardi 14 décembre 2010
La France copie la Chine...
Les
Chroniques de la « Royauté Républicaine
Française »
Bulletin
d'information de Pascal Dequéant, campagne des
présidentielles de 2012
Numéro
HS n°2
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|
« Ce
qu'on appelle liberté, dans le langage politique, c'est le
droit de faire des lois, c'est-à-dire d'enchaîner la
liberté. »
(Auguste
Vermorel 1841 - 1871, Le petit socialiste)
« Au
train où vont les choses, bientôt la seule liberté
qui nous sera tout à fait indispensable sera la liberté
de réclamer. »
(Marcel
Jullian 1922 - 2004, Courte supplique au roi)
« Un
homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier
de la haine, des préjugés et de l'étroitesse
d'esprit. »
(Nelson
Mandela né en 1918, Un long chemin vers la liberté)
« Internet
doit être pour tous un espace de liberté et de
sécurité, un terrain d'expression libre mais
responsable. »
(Elisabeth
Guigou née en 1946, colloque internet et liberté
publique)
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|
Mes
chers concitoyens, chers compatriotes, chers amis lecteurs, futurs
électeurs. Sans doute par mimétisme, dans
l'espoir de vendre des centrales nucléaires, des avions
présidentiels onéreux ou de signer des contrats
mirifiques, le gouvernement de la France, un pays qui est,
paraît-il, une république laïque, démocratique
et sociale, va copier les procédés arbitraires du
gouvernement chinois. Jusqu'à présent, il nous avait
été démontré que les chinois copiaient
tout, pour une fois l'inverse se produit. Il n'y a pas de quoi
être fier, et c'est là tout le drame!
L'empereur
Nicoléon Zéro songerait-il à briguer le prix
Nobel pour un dissident de notre beau pays qu'un nouvel avatar de
la honteuse, scandaleuse et liberticide loi LOPPSI II ne va pas
manquer de flanquer en prison? Comme l'armée sournoise qui
a pour nom UMP n'a pas un Tibet à occuper, elle va
s'occuper de vous, de vos libertés (enfin celles qui vous
restent : après vous avoir plumé comme les dindons
qu'on va rôtir à Noël, en vous volant vos points
de retraites, il ne reste plus que des fonds de tiroir! Le
gouvernement va les racler, vous pouvez me croire.) La France, le
pays qui se vante d'avoir répandu la liberté en
Europe après la révolution de 1789, vire désormais
au totalitarisme, au fascisme, au despotisme et à
l'absolutisme qu'elle dit pourtant abhorrer. Un matin, la
Marseillaise sera proscrite et on nous fera chanter « Nicolas,
nous voilà » (Voir au dos de ce numéro)
Le
petit Nicolas, jaloux de la démocratie chinoise, celle qui
écrase les citoyens mécontents avec des chars
d'assaut, va en appliquer les méthodes chez nous: filtrer
et contrôler tout ce qui passe sur internet avec des
prétextes sécuritaires qui relèvent du
fantasme ou du trouble comportemental généré
par une phobie des libertés, quelles qu'elles soient. Jugez
vous-même...
|
|
Le
gouvernement français s'abrite derrière des
objectifs de sécurité et de lutte contre le crime
pour introduire des régulations sévères
remettant en cause la liberté d’expression. La
semaine dernière, le Secrétaire d’Etat à
l’Economie Numérique Eric Besson à appeler à
interdire Wikileaks des serveurs français, et ce sans tenir
compte de la procédure légale prévue pour ce
genre de décision.
Et de nouvelles mesures ciblées ont été réintroduites dans les dernières jours du débat sur la Loi d'Orientation et de Programmation Pour la Sécurité Intérieure (LOPPSI). Ces mesures prévoient le filtrage et le blocage administratifs de sites internet offrant des contenus pédo-pornographique, mesures prises sans contrôle judiciaire. Et elles ne prévoient aucune période d’expérimentation permettant de voir si le dispositif fonctionne. Pourtant un dispositif similaire a été récemment abandonné en Allemagne suite au filtrage abusif de nombreux sites en règle et les autorités ayant constaté que ces mesures fragilisaient le combat crucial contre le trafic sexuel des enfants. |
Les
experts spécialisés dans la protection des enfants
indiquent en effet que l’approche visant à censurer
le web ne fait que renforcer le pouvoir des réseaux
criminels du trafic sexuel, car ces réseaux savent très
bien comment contourner les blocages et les filtres, alors que
l’accent devrait plutôt être mis sur la
prévention. Ces préoccupations ont conduit des
Parlementaires européens à s’opposer à
des méthodes de filtrage du net similaires, mais en France
le gouvernement et le parti majoritaire ont refusé de
considérer quelque amendement que ce soit à
l’article concernant le filtrage du net.
Au
final, cette proposition ne vise pas la protection des enfants --
elle vise à instaurer un contrôle de l’expression
sur internet. Nous avons 24 heures pour empêcher le
Parlement de mettre à mal cette liberté fondamentale
et de saper les efforts réels de lutte contre le trafic des
enfants.
|
Une
fois encore, les élus de la Nation, les représentants
du Peuple Français (c'est ce que tout le monde croit et que
nos politiques divers et « avariés »
essaient de nous faire gober depuis la fin du second empire) avec
une discrétion et en cachette, continuent de faire leur
petite cuisine dans leur coin. Pour cette dernière
fourberie, point de publicité tapageuse comme pour les
retraites, pas de campagne nationale télévisée
suivi d'envoi de plaquette sur très beau papier: juste le
secret d'une session parlementaire, la fumisterie réactionnaire
du tout sécuritaire et une panoplie de prétextes
tous aussi crétins les uns que les autres. Petit à
petit, la dictature fasciste étend sa toile! Vous verrez
que si on ne bouge pas tout de suite, il se pourrait qu'il n'y aie
jamais d'élections présidentielles en 2012. Je ne
peux pas imaginer que vous laissiez vos députés
disposer de vos droits ! Allez-vous vous réveiller ?
|
Si les
choses continuent ainsi, dans quelques temps, vous devrez défiler
au son des trompettes, des fusils ou des baïonnettes en
chantant une adaptation de cet hymne que je reproduis ci-dessous
et qui évoque des heures pas très glorieuses de
notre passé. Si vous ne voulez pas que pareille chose se
produise, vous savez ce qu'il vous reste à faire : en 2012,
lorsque vous mettrez votre bulletin dans cet urne présidentielle
qui vous emmènera pour cinq nouvelles années,
réfléchissez. Les dictateurs ne prennent pas forcément le pouvoir par la force ou les armes. Le plus monstrueux du XXème siècle a été élu de façon démocratique et légale. |
|
Une
gifle cinglante
Tinte
comme le glas
La France repentante Te salue Nicolas! Tous tes enfants qui t'aiment Et vénèrent tes ans A ton appel suprême Ont répondu "Présent"
Nicolas,
nous voilà !
Devant toi, le sauveur de la France Nous jurons, nous, tes gars De servir et de suivre tes pas Nicolas, nous voilà ! Tu nous as redonné l'espérance La Patrie renaîtra ! Nicolas, Nicolas, nous voilà ! Tu as lutté sans cesse Pour le salut commun On parle des retraites Du statut de la Poste En nous donnant ta vie Ton génie et les tiens Tu sauves la Patrie D'un avenir certain : Quand ta voix nous répète Afin de nous unir : "Français levons la tête, Regardons l'avenir !" Nous, brandissant la toile Du drapeau immortel, Dans l'or de tes étoiles, Nous voyons luire un ciel : La guerre est inhumaine Quel triste épouvantail ! N'écoutons plus la haine Exaltons le travail Et gardons confiance Dans un nouveau destin Sarkozy, c'est la France, La France, Nicolas ! |
« La
passion de créer fonde le projet de réalisation, la
passion d'aimer fonde le projet de communication, la passion de
jouer fonde le projet de participation. Dissociés, ces
trois projets renforcent l'unité répressive du
pouvoir. » (Raoul Vaneigem, écrivain
révolutionnaire belge né en 1934)
« On
crie beaucoup contre la censure mais elle nous oblige souvent à
avoir de l'esprit. » (Eugène Scribe, auteur
dramatique, 1791 - 1861)
« C'est
le propre de la censure violente d'accréditer les opinions
qu'elle attaque. » (Voltaire, 1694 –
1778, Extrait du Poème sur le désastre de Lisbonne)
« Toute
censure est stupide par essence puisqu'elle qualifie, précise,
décuple les élans de la révolution qui la
fera sauter. »
(Jean-Marie
Poupart, écrivain canadien né en 1947)
« Je
m'inquiète pour le jour où, dans 10 ou 15 ans, ma
fille me demandera : "Papa, tu faisais quoi quand ils ont
censuré la liberté de la presse sur Internet?" »
(Mike Godwin, avocat américain né en
1956)
« S'il
ne fallait retenir qu'une vertu des Technologies de l'Information
et de la Communication ce serait celle-ci : la possibilité
d'offrir à chacun une tribune, un espace de liberté,
d'expression. »
(André
Santini, homme politique né en 1940)
« La
Bible est un livre si diversifié que les enthousiastes et
les fourbes peuvent y puiser tous les matériaux nécessaires
pour appuyer leurs extravagances ou leurs projets dangereux... »
(Baron
d'Holbach, philosophe matérialiste, 1723 - 1789)
« J'espère
que le moment ne tardera pas où je pourrai réunir
tous les hommes sages et instruits du pays, et établir un
régime uniforme, fondé sur les principes du Coran,
qui sont les seuls vrais et qui peuvent seuls faire le bonheur des
hommes. »
(Napoléon
Ier, 1769 – 1821, Lettre au Cheikh El-Messiri)
« Aussi
souvent que nous le lisons, au départ et à chaque
fois, il nous repousse. Mais soudain il séduit, étonne
et finit par forcer notre révérence. Son style, en
harmonie avec son contenu et son objectif, est sévère,
grandiose, terrible, à jamais sublime. Ainsi ce livre
continuera d'exercer une forte influence sur les temps à
venir. »
(Goethe,
1749 – 1832, citation du dictionnaire de l'islam de 1886)
« Le
Coran n'enseigne nulle part l'intolérance; il reconnaît
la mission de Moïse, celle de Jésus-Christ; il dit que
Dieu a donné à chaque peuple la loi qui lui
convient, mais qu'il a envoyé Mahomet aux Arabes. Quoi de
plus conciliant? »
(Pierre-Joseph
Proudhon, 1809 – 1865, polémiste qui a dit « la
propriété, c'est le vol! »
|
Quelques
conseils pour terminer. Pour tous ceux qui ont accès à
Internet et qui se sentent concernés par l'actualité,
voici une liste de mots, expressions ou acronymes que vous pouvez
entrer dans n'importe quel moteur de recherche. Les résultats
vous
laisseront
sans voix (vous pouvez les entrer séparément ou par
groupe de deux ou de trois, soit au hasard, soit avec une idée
derrière la tête): France, Sarkozy, empereur,
démocratie, libéral, manipulation, information,
liberté, internet, dictature, sécurité,
Loppsi, Hadopi, islam, musulman, traité de Lisbonne,
Europe, gouvernement, UMP.
|
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Vous pouvez trouver des compléments d'information sur: http://royauterepublicaine.blogspot.com
Vous pouvez aussi m'envoyer vos
messages, suggestions et questions à :
mouvement.rrf@gmail.com
|
http://www.avaaz.org/fr/france_internet_freedom/?vl
Sources des articles de la page 1 du Numéro Hors Série N°2
Campagne urgente contre la censure d’internet instaurée par la LOPPSI:
http://www.laquadrature.net/fr/loppsi-a-lassemblee-rejetons-la-censure-du-net
La loi LOPPSI fera la fortune des réseaux de pornographie infantile:
http://eco.rue89.com/2010/02/01/la-loppsi-fera-la-fortune-des-reseaux-de-pornographie-infantile-136399
L’Ange bleu, association de lutte contre la pédopornographie, dénonce le filtrage du net:
http://hightech.nouvelobs.com/actualites/depeche/20101118.ZDN3343/filtrage-des-contenus-pedopornographiques-son-efficacite-de-nouveau-contestee.html
Les membres du Parlement européen doutent de l’efficacité des mesures de filtrage:
http://www.europarl.europa.eu/fr/pressroom/content/20101115IPR94729/html/P%C3%A9dopornographie-doute-sur-l'efficacit%C3%A9-d'un-blocage-des-sites-Internet
Le texte complet de la loi LOPPSI:
http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/lopsi_performance.asp
Moi quoi prône qu'on rende la parole au peuple, je suis desservi, c'est le cas de le dire...
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