Les
Chroniques de la « Royauté Républicaine
Française »
Bulletin
d'information de Pascal Dequéant, campagne des
présidentielles de 2012
Numéro
8 – Janvier 2011.
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« Mon
devoir est de privilégier en toutes circonstances l'intérêt
général. Jusqu'à
la dernière minute de mon mandat je n'aurai d'autre règle
que celle-là. Nous allons donc continuer à réformer
parce que c'est la seule façon de préserver
notre modèle et notre identité,
c'est la seule façon de protéger la France et les
Français. Les protéger de la dépendance car
chacun a le droit à sa dignité face aux souffrances
du grand âge. Les protéger des délocalisations
en harmonisant notre fiscalité avec nos voisins Allemands.
Les protéger de la violence chaque jour plus brutale de la
part de délinquants multi-réitérant en
ouvrant nos tribunaux correctionnels aux jurés populaires.
Ainsi c'est
le peuple qui pourra donner son avis sur la sévérité
de la réponse à apporter à des comportements
qui provoquent l'exaspération du pays ».
(extrait des vœux pour l'année 2011 de Nicolas
Sarkozy).
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En
lieu et place de la citation historique ou littéraire, d'un
article de la Constitution, j'ai placé un extrait des vœux
présidentiels de cette année en tête de ce
numéro. La raison pour laquelle j'ai choisi celui-ci plutôt
qu'un autre est simple, elle tient dans cette
phrase : « C'est le peuple
qui pourra donner son avis ! ».
Sorti de son contexte, cette expression laisse entrevoir,
enfin, une démocratisation des institutions, une ouverture
au peuple, bref une sorte de société participative.
Or, il n'en est rien. Il sera donné la parole au peuple (et
rien n'est encore fait ! Le sera-ce un jour ?) dans des
circonstances bien particulières et dans des buts bien
précis. Monsieur Sarkozy, après avoir allumé
quelques foyers (la peur des étrangers, des musulmans, des
Roms), avoir semé les graines de la zizanie (la sécurité,
l'identité nationale, la burqa) et établi les bases
solides d'une société injuste et inique (bouclier
fiscal, hausse de la TVA, aides aux banques), va se décharger
de ses basses besognes sur le peuple qu'il aura patiemment éduqué
à ses vues. C'est là qu'il va falloir être
méfiant et ne pas tomber dans le piège, un piège
monstrueux.
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Privilégions
l'intérêt général !
La
République, qui avait un temps pris la forme de la
dictature, serait-elle de nouveau sur le chemin, escarpé,
de la vraie démocratie ? Le message de fin d'année
de Nicolas Sarkozy le laisserait presque penser. Certes, le texte
est un joyeux mélange de « vie en rose »
avec des touches de « brosse à reluire »,
où viennent défiler quelques vertus républicaines
au milieu de quelques clichés et autres promesses dont tout
le monde sait ce qu'il faut en penser. De temps à autre,
quand même, une menace voilée, une fermeté
calculée et un ton ironique frisant le défi viennent
ponctuer la prose. C'est ainsi que nous apprenons que
le Président de la République a « pour
devoir de privilégier en toutes circonstances l'intérêt
général ! » le tout étant
de savoir à partir de quand, car la date n'a été
précisée nulle part ! Et pourquoi faut-il
privilégier l'intérêt général
seulement maintenant ? Serait-ce un aveu ? Il faudra bien avouer
que l'année 2010 aura vu déferler dans les rues des
centaines de milliers de manifestants que le Gouvernement, pas
plus que le Président, n'ont pris la peine d'écouter.
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Privilégier,
préserver, protéger...
Nicolas
Sarkozy (qu'un magazine allemand avait surnommé « der
neue Napoléon ») souhaite, par défi ou
par calcul, préserver et protéger la France et les
Français de toutes sortes de malédictions (comme les
délocalisations ou la violence) grâce à une
toute nouvelle invention : les jurés
populaires. Ainsi, le Président
est au courant, il existe bel et bien, en bas, une France qui vit
et qui souffre, une France qui n'est ni bancaire, ni financière,
même si elle donne tout son blé pour les moissons
fiscales décrétées tantôt par l'Europe,
tantôt par le Gouvernement, selon l'humeur du temps. Il y a
une France de râleurs, de grévistes, de syndicalistes
et de manifestants sur qui la justice va pouvoir se défaire
des sanctions dont elle pourrait avoir honte (imaginons
l'expulsion des Roms décidée par un jury populaire :
quelle fantastique excuse cela aurait pu être). Une aubaine
pour le Gouvernement, qui sait ce qui exaspère les Français
et qui, plutôt que de calmer le jeu, préfère
exciter les foules grâce à cet épouvantail
sécuritaire imbécile dont on nous vante les
soi-disant mérites et les fausses vertus.
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Juger
les comportements qui exaspèrent le pays...
A
l'heure où plusieurs partis, formations politiques et
associations militent activement pour le retour de la démocratie,
sous des formes plus ou moins élaborées, et que les
journalistes ont arbitrairement appelées
« participatives », le Président
Sarkozy semble avoir découvert le concept, mais dans un but
tout à fait différent. Les jurés populaires
n'ont rien à voir avec ce que j'ai désigné
par « Comités de Citoyens », ni avec
les expérimentations qui ont lieu dans plusieurs pays
depuis une quarantaine d'années : ces jurés
serviront de bourreaux à la justice correctionnelle.
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Que
sont les Tribunaux Correctionnels ?
Le
Tribunal Correctionnel est un tribunal qui statue en matière
pénale de manière collégiale sur les
infractions qualifiées de délits. Les infractions
moins graves (appelées contraventions) sont jugées
par le Tribunal de Police. Les infractions plus graves (appelées
crimes) sont jugées par la Cour d'Assises.
Le
Tribunal Correctionnel n'est pas compétent pour juger les
délits commis par les mineurs, les délits commis par
le Président de la République ou les membres du
Gouvernement pendant l'exercice de leurs fonctions (ce sont alors,
respectivement, la Haute Cour et la Cour de Justice de la
République qui sont compétentes).
Un
Tribunal Correctionnel est composé de :
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trois juges professionnels : un Président du Tribunal et
deux assesseurs,
*
le Ministère Public représenté par le
Procureur de la République ou l'un de ses substituts,
*
le Greffier en Chef ou un Greffier du Tribunal de Grande Instance.
Les
débats sont normalement publics. Si la publicité est
dangereuse pour l'ordre, la sérénité des
débats, la dignité de la personne ou les intérêts
d'un tiers, la partie civile ou le Procureur de la République
ont la possibilité de demander au Tribunal que l'affaire
soit débattue à huis-clos. Cette décision est
rendue publiquement.
Le
Président peut interdire la salle aux mineurs ou à
certains d’entre eux. Il peut faire expulser toute personne
qui trouble les débats, y compris le prévenu.
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Ces
comportements qui exaspèrent le pays.
Il
ne faudra pas faire preuve de dons particuliers pour déterminer
quels sont ces comportements qui, soi-disant, exaspèrent le
pays. Tous les grévistes avaient pour manie d'empêcher
l'honnête citoyen de se rendre à son travail au
risque de le lui faire perdre (c'est de cette façon que le
journal de 20 heures s'est toujours efforcé de le
présenter). Ces terroristes, comme par hasard, mettaient en
péril l'industrie et l'économie du pays dans des
proportions qui relevaient du fantasme et de la science fiction.
Ils étaient donc les fautifs tout désignés.
Or, ces derniers temps, ces subterfuges n'ont pas fonctionné
comme escompté. Il a donc fallu explorer d'autres pistes et
dénicher d'autres boucs émissaires.
Hélas,
lorsqu'un gouvernement décide de manipuler les foules, il
parvient facilement à ses fins : il suffit de répéter
inlassablement les mêmes choses, de préférence
erronées, et de trouver, voire inventer de toute pièce,
des exemples concrets. Et, à l'aide de subterfuges
grossiers dont certains médias à la solde du pouvoir
sont friands, on peut implanter l'idée, saugrenue et
idiote, d'une menace terroriste - forcément islamiste - sur
le passant qui devra avoir peur. Les amalgames, les contresens et
les idées reçues pourront ainsi brouiller les pistes
de façon inextricable. Finalement, avec ce concept de
laïcité dont personne n'est capable de dire avec
exactitude ce qu'il signifie, mais qui peut être une arme
supplémentaire pour semer la pagaille dans les esprits, le
musulman de France devient un coupable idéal (De quoi ? Nul
ne le sait !)
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Ce
sont toutes les minorités qui font toute la richesse d'une
nation...
En
France, la laïcité est ''catholique''. Lorsque le
Président de la République se rend au Vatican en
visite officielle et qu'il prend, de ce fait, possession de ses
privilèges papaux, c'est sa façon à lui
d'être ''laïc''. Certes, vous ne concevez pas la
laïcité comme lui, mais vous avez tort (ou vous
mélangez tout) ce qui revient au même ! Pour être
''laïc'', si j'ai bien compris, il faut se focaliser sur tout
ce qui est musulman, tout ce qui touche à l'islam, de près
ou de très loin, critiquer ce qu'on ignore et n'être
d'accord sur rien de ce qui vient (ou non) du Coran. Surtout,
faute impardonnable, ne vous posez jamais cette question :
« Comment ces gens sont-ils arrivés chez nous
? ». Vous seriez contraint de répondre : « C'est
nous qui les avons fait venir pour reconstruire notre pays détruit
par la guerre ! Certains ont choisi de rester et nous leur devons
plus que le respect : de la reconnaissance ». Mais ça,
ce n'est pas politiquement correct... parce que c'est simplement
vrai !
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Ce numéro est
consultable en ligne à l'adresse suivante :
http://pascaldequeant.blogspot.com Vous pouvez trouver des compléments d'information sur : http://royauterepublicaine.blogspot.com
Vous
pouvez aussi m'envoyer vos messages, suggestions et questions à
: mouvement.rrf@gmail.com
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