mercredi 7 septembre 2011

Manifeste du Mouvement RRF.

Manifeste du « Mouvement Royauté Républicaine Française »
« La parole est au peuple. La parole du peuple, c'est la parole du souverain. »
« La démocratie, c'est le gouvernement du peuple exerçant sa souveraineté sans entrave. »
(Charles de Gaulle, discours du 25 août 1944 et du 27 mai 1942)
1 : Si la Royauté repose sur la Souveraineté d'un seul homme et la République sur celle de la Nation, la « Royauté Républicaine » garantira à l'Universalité des Citoyens le plein et entier exercice de sa Souveraineté. Elle sera le rempart à toute hégémonie de la gauche ou de la droite dans l'actuelle « Monarchie Républicaine » qui n'écoute personne.
: Rien ne pourra être établi durablement sans le soutien et l'accord de tous. Les Comités de Citoyens assisteront les élus de la Nation dans la formation de la loi. Ils apporteront leurs avis et opinions, auront la possibilité de modifier tout projet de texte et interviendront directement dans la gestion des affaires de la République, leur République.
: Les textes fondateurs de la République (la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, le Préambule de la Constitution de 1946 et la Constitution de 1958) contiennent déjà tous les éléments nécessaires à l'établissement d'une véritable démocratie. Un « gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple » est donc possible.
: Plus qu'une démocratie participative, le Mouvement Royauté Républicaine Française propose une démocratie avec implication du Citoyen. Toute personne majeure résidant, travaillant et déclarant ses revenus en France doit pourvoir voter, même si elle est étrangère. Il ne faut plus parler d'intégration mais d'une inclusion dans la République.
: La République appartient à la Nation entière et non à ses seuls représentants. La Nation a donc un droit de regard inaliénable sur la conduite de la politique et la gestion de la République. La France est une démocratie laïque et sociale : elle doit respecter tous les avis et reconnaître toutes les opinions.
: Tous les Citoyens, individuellement ou réunis en Comités » pourront user du droit de pétition ou de votation publique en plus du référendum. Tous ces recours sont adressés au Président de la République et les transmet au Gouvernement qui a pour obligation d'y répondre ou d'y donner suite.
: A chaque élection, les partis politiques donnent une orientation générale à la politique menée par le gouvernement. Ils ne doivent pas se substituer à la Nation, seule détentrice de la souveraineté, même s'ils exercent un mandat en son nom. Le Gouverne-ment sera représentatif du Parlement.
: Le Président de la République n'est pas élu pour gouverner : il est un médiateur et un arbitre. Il est garant des institutions et s'assure que la politique menée par le gouvernement est conforme aux intérêts et aux attentes de la Nation en assistant et présidant régulièrement des Comités de Citoyens.
: « La loi est l'expression de la volonté générale. » « Les Citoyens ont le droit de concourir à sa formation. » Selon ces principes, la loi doit être élaborée, décidée et votée avec l'assentiment de tous et s'ap-pliquer à tous sans aucune exception.
10 : La Nation possédera un droit de veto (suspensif ou définitif) grâce au bulletin blanc qui sera compté comme suffrage exprimé. Selon son importance, il pourra reporter ou annuler des élections et rendre inéligibles les candidats présents au scrutin.
Le Peuple de France ne doit pas attendre l'homme providentiel qui réglera tous les problèmes à sa place. Si certains Présidents ont réussi à incarner la République au point de participer à cette « Monarchie Républicaine » qui caractérise les institutions actuelles, c'est parce qu'ils avaient compris la Nation, entendu son appel. Ces temps sont désormais révolus : la Nation doit trouver elle-même ses propres solutions et puiser dans la richesse de son expérience, la diversité de ses origines et la multiplicité de ses cultures les moyens de gérer la République dans l'intérêt de la communauté. Je propose donc à la Nation ma candidature à la Présidence de la République pour le prochain quinquennat.
Au nom du « Mouvement R.R.F. », Pascal Dequéant.

dimanche 7 août 2011

Création du Mouvement RRF.


Le journal d'information de Pascal Dequéant, candidat à l'élection présidentielle de 2012.
Numéro spécial pour la période estivale juillet et août 2011.
Mesdames et Messieurs, chers électeurs ou futurs électeurs, à vous tous, visiteurs de mes sites d'information ou tout simplement curieux, j'ai le plaisir de vous annoncer la naissance officielle du « Mouvement Royauté Républicaine Française ». Dès la rentrée de septembre, je pense que vous aurez la possibilité d'adhérer au mouvement et de participer à la diffusion de mes idées, motivations et autres propositions. Mon but est clair : vous rendre la République par la création des Comités de Citoyens. Mais avant cela, je dois être élu. C'est pourquoi je compte sur vos voix.
Comme vous avez pu le constater, j'ai mis en ligne sur ce site le Manifeste du Mouvement RRF. Il est complet mais a peut-être le défaut d'être trop technique. C'est pourquoi je suis en train d'en préparer une version simplifiée qui sera bientôt disponible.
Contrairement à d'autres candidats qui diffusent de lourdes plaquettes sur un nombre important de pages, j'ai choisi une solution simple et claire basée sur dix points, pas un de plus, pas un de moins.
Je rappelle que la République appartient à la Nation et que c'est elle qui doit décider de la politique qui sera menée par le prochain gouvernement issu des élections législatives.
Pour fêter la création officielle du « Mouvement RRF », j'ai choisi de vous communiquer sa charte graphique ainsi que les divers logos, vignettes, cocardes et autres signalétiques qui vont pouvoir être télécharger en haute définition.
Je vous dois quelques éclaircissements : dans cette même case ci-contre, vous avez le logo officiel du Mouvement.
En haut de page, sous la bannière du titre, vous en avez une adaptation pour la campagne électorale : il symbolise mon projet pour le France. Vous en avez une version sous forme de cocarde dans la case juste en dessous.
Cette charte graphique est librement téléchargeable. Elle peut être reproduite à volonté, servir de support pour des liens qui pointent vers l'un de mes quatre sites d'information, mais ne peuvent être imprimée à des fins commerciales. Vous pouvez faire de la publicité pour mon programme mais en aucun cas le dénaturer ou le falsifier.
Vous pouvez donc par la diffusion de l'un de ces logos, me faire un peu de publicité dans votre entourage aussi bien familial que professionnel. Vous serez responsables des propos qui accompagnerons cette publicité.
Je vous remercie par avance, chers amis, électeurs ou non, de l'intérêt que vous aurez porté à l'un de mes sites.
Comme toujours, vous pouvez me soumettre vos remarques et observations en m'envoyant un mail à l'adresse qui figure à la fin de ce bulletin. Je tâcherai de vous répondre au plus vite.

dimanche 26 juin 2011

Le Manifeste R.R.F.



Le Manifeste du « Mouvement Royauté Républicaine Française »
1789 a apporté à la France tous les espoirs de la Révolution et la fameuse « Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ». Les années suivantes sont connues pour les égarements de la Convention, la terreur et la guillotine. 1793 a cependant fourni des textes que la postérité a préféré oublié.
« Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. » (article 28 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1793)
« Les projets de loi sont précédés d'un rapport. », « Le projet est imprimé et envoyé à toutes les communes de la République, sous ce titre : loi proposée. », « S'il y a réclamation, le Corps législatif convoque les Assemblées primaires. » (articles 56, 58 et 60 de la Constitution de 1793)
La royauté reposait sur le principe de la souveraineté d'une personne unique.
La République repose sur le principe de la souveraineté de la Nation.
La Royauté Républicaine garantira à la Nation
le plein et entier exercice de sa souveraineté.

La « Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen », approuvée par le roi Louis XVI en 1789, garantit les droits suivants :
  • « Le principe de toute Souveraineté réside essentielle-ment dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. » (article 3)
  • « La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. ». (article 6)
La « Constitution de la Cinquième République » promulguée en 1958, garantit ces droits :
  • « Le principe de la République est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. » (article 2)
  • « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. » (article 3)
  • « La loi et le règlement peuvent comporter, pour un objet et une durée limités, des dispositions à caractère expérimental. » (article 37-1)
La « Déclaration Universelle des Droits de l'Homme » de 1948, garantit aussi :
  • « Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis. » (article 21-1)
L'application de ces principes, sans restriction, permettra à la République de s'accomplir.
« La liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes » doit désormais être le guide de toute action politique.
La République appartient à la Nation. La Nation tout entière a donc le droit et le devoir de la gérer avec le souci de l'intérêt général.
Le temps de l'indignation est passé : il faut désormais agir !
« Le but de toute association politique est la préservation des droits naturels et impres-criptibles de l'homme » (article 2 de la Déclaration de 1789)
« Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. » (article 4 de la Constitution de 1958)
Les représentants de la Nation ne doivent pas se substituer à la Nation
mais agir en accord avec elle.
La loi est votée par les représentants de la Nation, en accord avec la Nation et pour la Nation tout entière. « Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. » (article 6 de la Déclaration de 1789)
Nul ne peut donc se soustraire à la loi ou aménager
des dispositions particulières pour ne pas en subir les effets.


Les élus représentent la Nation et non leurs parti ou groupement politiques. La Nation leur confie un mandat mais ne leur abandonne pas la République. Il est donc important de définir les bases d'un partenariat entre les électeurs et les élus dans le respect des valeurs républicaines qui sont :
l'équité, la confiance, l'intégrité, la justice et l'honnêteté.

  1. Tout individu de nationalité française, quelles que soient les modalités d'accession, est reconnu « Citoyen Français ».
  2. Tout ressortissant étranger qui habite, travaille et paie des impôts sur le territoire français, ainsi que sa famille directe, est reconnu « Citoyen en France ».
  3. Les « Citoyens Français » et les « Citoyens en France » forment le « Peuple de France ». Ils ont les mêmes droits et les mêmes devoirs.
  4. Le « Peuple de France », comme Nation responsable d'elle-même, engagera toutes ses forces dans l'établissement d'une « Démocratie avec implication des Citoyens ».
La République sociale et démocratique ne pourra s'établir durablement sans le concours de « l'Universalité des Citoyens ».
Les particularités régionales, culturelles et religieuses, la diversité des opinions et des connaissances, l'ensemble des expériences de chacun sont la véritable richesse de la République. Chacun a le droit et le devoir de s'exprimer.
Dans toutes les communes de France, des Départements et Territoires d'Outre-Mer, des « Comités de Citoyens » seront créés. Ils assisteront les élus dans la formation des lois et la gestion des affaires publiques. Le « Peuple de France » usera, en plus, du droit de pétition, de votation publique et de référendum.
Le Président de la République n'est pas élu pour gouverner.
« Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. » « Le Premier Ministre dirige l'action du gouvernement. » (articles 20 et 21 de la Constitution de 1958)
Le Président de la République est le médiateur entre le gouvernement et la Nation. Il s'assure que la politique menée par le gouvernement est conforme aux besoins et aux intérêts de la Nation.
Le Président de la République a pour devoir de rencontrer les Citoyens, de les écouter et de les encourager à s'impliquer dans la gestion de la République.
C'est dans ce but qu'il présidera des « Comités de Citoyens ».
« Il est vain de dire oui quand on n'a pas la possibilité de dire non ! »
Le bulletin blanc sera proposé aux électeurs et comptabilisé comme suffrage exprimé. Le vote blanc est un vote de refus qui prend rang parmi les candidats.
Le vote blanc pourra, en fonction des résultats du scrutin, éliminer les candidats, reporter ou annuler les élections.
La Nation souveraine exercera ainsi un droit de veto suspensif ou définitif.
Afin de mettre en application les dix points définis ci-dessus, d'établir une véritable « Démocratie avec implication des Citoyens » et de rendre la République à qui elle a toujours appartenu, au « Peuple de France », je propose à l'ensemble des électeurs ma candidature à l'élection présidentielle de 2012. L'avenir de la France, dans une Europe qui reste à bâtir, est l'affaire de tous. Nous avons tous quelque chose à apporter.
Pascal Dequéant.

Http://royauterepublicaine.blogspot.com - mouvement.rrf@gmail.com


lundi 13 juin 2011

L'annonce officielle.



ELECTION PRÉSIDENTIELLE : Un Cauchois candidat.
Je reproduis ici l'article paru dans le « Courrier Cauchois » du Vendredi 11 février 2011.
Le pays de Caux a un candidat à la présidence de la République ou, plus exactement, un candidat à la candidature. Pascal Dequéant, un technicien réseaux à La Poste, nous a fait savoir officiellement qu'il postulait à la magistrature suprême.
Pascal Dequéant a 47 ans; il est né à Arras, chef-lieu du Pas-de-Calais, comme Robespierre et Vidocq. Pourtant, il ne se présente pas comme un coupeur de têtes, ni comme un brigand. Cet habitant de Saint-Wandrille-Rançon, fils d'instituteurs, propose sa candidature à la présidentielle. Il voit l'élection comme un débat sur le capitalisme, mais dit-il : « Bon nombre de Français s'en fichent; ce qu'ils veulent, c'est quelque chose dans leur assiette et du boulot ».
Sur la fonction présidentielle, il tient d'abord à émettre un principe : « Le président n'a pas à être d'un parti. Il doit être le médiateur entre le gouvernement et les Français. S'il devait se positionner sur l'échiquier politique, il se verrait plutôt du côté de François Bayrou, même, précise-t-il, s'il a une façon de se ridiculiser parfois assez pénible. En revanche, il est d'accord avec lui quand il dit qu'il faut restaurer la démocratie. « Je suis contre le clivage gauche-droite. La lutte des classes est une idée absurde et néfaste. Nous sommes tous sur le même bateau. Le capitalisme, autant faire avec, avec un peu plus de justice. Je suis contre la répartition des richesses, mais pour une juste répartition du produit de la richesse ».
Sur le plan des institutions, Pascal Dequéant ne prône pas la révolution : il faut seulement les aménager. Sa grande idée, c'est celle d'une royauté républicaine. Non pas qu'il soit monarchiste : « La véritable royauté repose sur la souveraineté de la Nation. C'est une démocratie, le gouvernement du peuple qui s'implique dans la vie de la République ». Il préfère le terme d'implication plutôt que celui de démocratie participative défendu par une ancienne candidate. « Il suffit d'aller sur Internet, dit-il, pour voir que beaucoup de Français ont à dire des choses intéressantes et passionnantes ».
Pascal Dequéant est venu à la politique par l'histoire et le droit constitutionnel. « J'ai rédigé ma première constitution à l'âge de 14 ans », précise-t-il. Il s'est intéressé aux changements de régimes. Son programme fait appel à la bonne volonté et à l'intelligence. « Prendre les Français pour des êtres humains, je pense que ce n'est pas idéaliste » avance-t-il. Il est en train de mettre au point depuis juillet 2010 un aménagement de la Constitution qui repose sur trois points importants: recentrer le rôle du président de la République, créer des Comités de Citoyens avec un partenariat électeurs-élus, présidés par un élu et redonner tout son poids au bulletin blanc, qui pourrait faire annuler une élection s'il l'emportait dans un scrutin, ce qui pourrait permettre de lutter contre l'abstentionnisme.
Sur le rôle du président, il estime qu'il est nécessaire de le ramener à sa place de garant des institutions. « Je ne me présente pas pour exercer le pouvoir, mais pour le rendre à la Nation », ajoute-t-il. Et s'il est élu, rêvons un peu, Pascal Dequéant demande aux Français de dire tout ce qu'ils pensent de ce qu'on peut améliorer. C'est sa théorie de l'implication plutôt que de la participation.
Il mise pour cela beaucoup sur l'Internet. « Je pourrais être le premier président qui soit sorti d'Internet. Je m'en sers pour diffuser mes idées ». a ouvert plusieurs sites: un site général, un site d'informations, un site pour l'aménagement de la Constitution.
Sur l'Europe, il est favorable à une constitution fédérale qui tienne la route, comparable à la constitution des USA. « Je suis pour une fédération avec un gouvernement européen qui puisse parler et donner un avis européen. Il faut sortir du conflit de la sardine portugaise
et du plombier polonais ». Enfin, il pense que dans cette Europe, on peut très bien intégrer la Turquie qui fait des efforts depuis un siècle et demi.
Article de Christophe Dupuis.

Vous pouvez toujours m'écrire à mouvement.rrf@gmail.com


mardi 1 février 2011

Proposition officielle de candidature.


Les Chroniques de la « Royauté Républicaine Française »
Bulletin d'information de Pascal Dequéant, campagne des présidentielles de 2012
Numéro très spécial : annonce officielle de ma candidature
Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République.
Monsieur le Président,
Lors de votre campagne électorale pour les présidentielles de 2007, vous avez fait une promesse que vous avez tenu une fois élu : former un gouvernement avec des hommes et des femmes de bonne volonté issus des partis de droite et de gauche. Même si l'intention n'était pas de créer une union nationale vers un objectif commun, l'idée généreuse d'un gouvernement d'ouverture séduisit nombre de vos électeurs sans nécessairement soulever l'enthousiasme des partis de gauche ni l'adhésion de ceux de droite. Vous auriez pu réaliser de grandes choses, vous avez raté le rendez-vous. Si pour une partie de l'opinion publique l'échec de votre gouvernement d'ouverture est cuisant, le remaniement du mois de novembre 2010 disperse définitivement les illusions qui restaient encore à de rares Français, puisque vous leur proposez une équipe resserrée pour un gouvernement qu'on peut désormais qualifier « de fermeture ». Pour les commerces, il serait question d'une « liquidation totale avant fermeture définitive »; pour vous ce sera sans doute « Expédions (dans tous les sens du terme) les affaires courantes et partons avant la ruine définitive du pays! ». Vu le peu de cas que vous faites du public et de son opinion, le jugement de l'Histoire sera à ranger dans le même tiroir.
Les électeurs vous avaient confié la République pour un mandat de cinq ans. Vous avez confondu le concept de mandat avec celui du blanc-seing. Les Français ne sont pas des sots : ils savent qu'un mandat est un pouvoir qu'une personne donne à une autre pour agir en son nom (ou, si vous préférez, une fonction ou obligation déléguée par le Peuple ou une classe de Citoyens) alors qu'un blanc-seing est un papier en blanc au bas duquel on met sa signature et que l'on confie à quelqu'un pour qu'il le remplisse à sa volonté. Il suffit de lire les discours que vous avez prononcés à l'occasion des vœux pour cette nouvelle année pour constater que votre volonté est supérieure à celle de la Nation ainsi qu'aux intérêts de la République.
La République avait fait tant d'efforts pour se démarquer de l'Ancien Régime et faire admettre à tous qu'elle était plus juste, plus humaine et plus sociale, que le message avait fini par s'imposer. Si la République est devenue une réalité inéluctable et sans alternative possible (il ne saurait en être autrement, le législateur l'a inscrit au marteau et au burin dans la Constitution pour bien montrer sa détermination), le côté humain, juste et social reste à bâtir, ce qui n'est pas facile quand on n'en a pas la volonté. Avec vous, la République a pris la forme d'une monarchie républicaine, une vitrine démocratique (plus communément désignée par les termes de « démotature » et « dictocratie ») de forme autoritaire, absolue, répressive. En un seul quinquennat, vous serez parvenu à ramener la France à un moment qui a de multiples points communs avec les derniers jours de cet Ancien Régime pourtant abhorré. Jugez-en vous-même :
  • En 1788, un personnage qui traversera toute la période révolutionnaire, l'abbé Sieyès, publia un « Essai sur les privilèges » où il décrivait la société de son temps. En 2011, le titre serait plus accrocheur, modernité oblige, et des ouvrages tels que « Le bouclier fiscal pour les nuls » ou « Le livre noir de la réforme des retraites » (avec son concurrent « L'anti-livre noir de la réforme des retraites », qui dirait l'exact contraire) ou encore « Tout sur le parachute doré » texte lu par Fabrice Lucchini, s'entasseraient à l'entrée des supermarchés.
  • Tout le monde se souvient de la lettre de cachet. Elle demeure le symbole de l’arbitraire de l’Ancien Régime et l’incarnation de l’oppression exercée par une puissance royale aveugle qui faisait enfermer dans ses bastilles des opposants, des gêneurs ou plus simplement des gens qui lui déplaisaient. Aujourd'hui, les « Lois d'Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure » ou la « Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet » cachent, sous des termes ronflants, des armes redoutables.
  • Sous l'Ancien Régime, la société était répartie en trois ordres : la noblesse, le clergé et le tiers état. De nos jours, le clivage « France d'en haut »  et « France d'en bas » est désormais considéré comme une évidence.
  • Les rois de France, pour vaincre l'opposition ou la résistance des Parlements et imposer une loi, avaient recours à ce qu'on appelait un « lit de justice ». Sous la Cinquième République, il y a d'abord eu le fameux article 49 alinéa 3 (l'engagement de la responsabilité du gouvernement), puis, depuis 2008, la procédure accélérée.
  • En 1789, le même abbé Sieyès publia un ouvrage dont le titre est resté célèbre, « Qu'est-ce que le tiers état? » qui commençait ainsi :
    « Nous avons trois questions à nous faire : Qu'est-ce que le tiers état? Tout. Qu'a-t-il été jusqu'à présent dans l'ordre politique? Rien. Que demande-t-il? A être quelque chose ».
Pour 2012, avec un coup de plumeau marketing, cela donnera :
« Les candidats à l'élection présidentielle devront s'interroger sur ces trois points : Qu'est-ce que la France d'en bas? Tout. Qu'a-t-elle été jusqu'à présent dans l'ordre politique? Rien. Que revendique-t-elle? A être considérée, écoutée, bref, à exister ».
En deux cents ans, la République n'aurait donc fait qu'un tour complet (ce qu'on appelle justement une révolution) pour revenir à son point de départ? Cette république, Monsieur le Président, les Français n'en veulent plus :
  • Il n'y a pas une « France d'en haut » peuplée de banquiers, de financiers et d'entrepreneurs parmi lesquels grouillent des sommités érudites de la politique, des artistes engagés et des riches industriels; ni une « France d'en bas » où vocifèrent les ouvriers, employés, chômeurs, syndicalistes, fonctionnaires, tous grévistes, fainéants et dangereux gauchistes. Il y a la France, tout court.
  • Il n'y a pas une France de droite avec ses cadres serviles, ses énarques interchangeables, ses présidents de ceci ou directeurs de cela, adeptes d'un libéralisme qui est une façon inavouée de rétablir l'esclavage, et son M.E.D.E.F. qui ne conçoit la liberté que pour son profit personnel uniquement. Il n'y a pas une France de gauche qui ne pense qu'à dilapider les ultimes richesses du pays pour engraisser les cas sociaux, le rebut de la société et la lie anarchiste et révolutionnaire. Il y a la France tout court.
  • Il n'y a pas une France où les immigrés viennent « manger le pain des Français », empocher toutes les allocations possibles et brûler toutes les voitures des banlieues. S'il y a eu des immigrés en France, c'est parce que la France avait besoin de main d’œuvre pour reconstruire le pays après la guerre et que cette main d’œuvre, la France est allée la chercher en Algérie (alors Départements Français) et en Afrique. Ces populations avaient déjà servi sous les drapeaux comme « chair à canon ». Ces hommes et ces femmes ont choisi de rester, ils sont aussi Français que n'importe quel autre Français et méritent le respect. La France est un assemblage de particularités et de diversités culturelles et religieuses, il faut les connaître plutôt que les combattre.
  • Il n'y a pas la France de l'élite, des décideurs, managers et gestionnaires sortis de grandes écoles qui savent tout sur tout, ni la France de ceux qui doivent subir sans rien dire parce qu'on ne veut leur reconnaître aucune compétence. Il y a la France, tout court.
  • Par contre, il y a la France des riches, des hauts salaires, des primes, des niches fiscales, des cumulards de mandats électoraux, des gros actionnaires et boursicoteurs et, à côté, la France des pauvres, des S.D.F., des licenciés économiques pour cause de délocalisation, du quart monde qui vivote du R.S.A., du Secours Populaire, des « Restos du Cœur ».
La France est un tout avec la multiplicité de ses opinions, ses particularités régionales et culturelles, auxquelles s'ajoute l'héritage riche et varié des Français issus de l'immigration. Vous prétendez vouloir incarner la République de l'intégration. Pour vous, s'intégrer c'est se couler dans un moule unique et étriqué. Moi, ces populations, je préfère les inclure dans la République plutôt que les intégrer : elles peuvent vivre la France tout en gardant leurs spécificités et apporter à la République tout le progrès nécessaire à la société de demain.
Vous avez dit : « La France on l'aime ou on la quitte! ». A cela, je réponds : « La France, parce qu'on l'aime, on veut qu'elle change! ». Un Français qui aime vraiment son pays ne se résoudra jamais à l'abandonner. L'idée que vous avez de la République est révolue : c'est pourquoi je pense que vous êtes le dernier Président de cette République.
Pendant votre mandat, vous êtes allé contre le cours de l'Histoire. Vous avez mené la République voulue par le Général de Gaulle sur des rives où les cliquetis des chaînes de l'Empire, pourtant révolu, côtoient le bruit des bottes de la dictature. Sous couvert d'une « Loi de modernisation des institutions », en 2008, vous avez préparé le terrain pour l'établissement d'un régime présidentiel avec un exécutif fort et hors de propos. Vous avez voulu montrer aux Français que vous étiez partout, en cumulant les fonctions au mépris de la Constitution dont vous ne respectez même pas les règles de base : ils ne vous ont vu efficace nulle part. Vous n'avez réglé aucun problème : vous les avez déplacés, reportés, voire aggravés. Vous avez fait de grands discours et prononcé des serments solennels : tout le monde se souvient de votre « C'est gravé dans le marbre! » qui n'a mené à rien, ou de « Si je vous dis qu'E.D.F. ne sera pas privatisée, elle ne sera pas privatisée! » dont les Français connaissent les conséquences. Vous avez piétiné la République et trahi le Peuple de France qui vous avait élu.
Pire encore, le mercredi 12 janvier 2011, lors des vœux que vous avez adressés aux Parlementaires, aux Représentants du Parlement Européen et au Conseil de Paris, vous avez déclaré ceci : « Y a-t-il des passages en force? Quelle est la réalité, au-delà du commentaire? Depuis trois ans et demi nous n'avons jamais fait usage du 49.3. Jamais. C'est nouveau ! ». Ce qui est nouveau, c'est la constance de votre mauvaise foi devant « l'universalité des Citoyens Français », pour citer la Constitution de l'An I (1792).
La Constitution de 1958 stipule que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale », mais ce ne sont que des mots. Actuellement, la France n’est rien de tout cela car :
  • Vous possédez, Monsieur le Président, plus de pouvoirs que n’en avait le roi Louis XIV, avec, en plus, une garantie de cinq ans,
  • Si le territoire est indivisible, la population est divisée. La « fracture sociale » est toujours d’actualité lorsque le Gouvernement oppose les employés du secteur privé et ceux du service public, les patrons et les ouvriers, les riches et les pauvres, les travailleurs et les chômeurs,
  • Une République, qui déclare jours fériés toutes les fêtes catholiques et qui stigmatise continuellement l’Islam, deuxième religion professée dans le pays, par des interdictions tapageuses, maladroites et déplacées, s’applique à perpétuer le mythe de « la France fille aînée de l’Église (catholique, apostolique et romaine) ». Votre visite officielle au Vatican le ferait penser. La laïcité, ce n’est pas ignorer les religions, ni en privilégier une plutôt qu'une autre : c’est admettre qu’elles existent, toutes,
  • Pour ce qui est de la démocratie, les politiciens, et vous-même, pensez qu’elle ne va pas au-delà du bulletin de vote dans l’urne et que le mandat, une fois acquis, permet tout, sans justification. Après cela, les Français peuvent défiler dans les rues, faire grève ou se déplacer en grand nombre pour signer une votation citoyenne, votre Gouvernement chipote sur les chiffres, prétexte des vices de forme, quand il n’y prête tout simplement pas attention. Quand les Représentants de la Nation pensent que leurs électeurs ne sont dotés de discernement que les dimanches d'élection entre 8h00 et 19h00, la confiance peut être remise au magasin des accessoires.
  • La République sociale est une chimère : la république ne produit plus que du chômage et de la pauvreté. Alors que des Français se retrouvent sans travail ou sans ressources, et que le préambule de la Constitution de 1946, toujours en vigueur, prévoit que « Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi », vous affirmez que « le mal Français c'est l'illusion que l'on pourrait diminuer le chômage en partageant le travail ». Vous laissez donc entendre que le chômage est normal, inéluctable et qu'il faudra faire avec. Par contre, vous usez de votre pouvoir pour augmenter votre propre indemnité et vous offrir un nouvel avion présidentiel aux frais du contribuable.
La République indivisible, laïque, démocratique et sociale, c’est bien d’en parler, c’est beau de l’écrire : à présent il faut la mettre en application. Les Français sont prêts : ils attendent depuis 1789 ! Or, ils savent désormais qu'ils ne doivent plus compter sur vous.
Pour affronter la concurrence au sein même de l’Europe et les effets néfastes de la mondialisation, il est indispensable que l’ensemble des Français, toutes les forces vives de la Nation, quelles que soient leurs origines, leurs opinions politiques et leurs religions, œuvrent dans un effort commun et concerté. Il est absolument indispensable de restaurer la confiance entre les électeurs et leurs élus. Les grandes réformes ne pourront se faire par les uns sans le concours des autres contrairement à aujourd'hui où elles se font ouvertement contre les Français. La moindre des choses, lorsque les législateurs décident du sort et du devenir des Citoyens, c’est de les consulter : ce n’est pas uniquement par esprit démocratique, c’est à la fois une question de logique, de politesse et de respect à l’égard les électeurs qui les ont placés là où ils sont et qui les rémunèrent.
Monsieur le Président, vous avez prouvé que la France était devenue une « monarchie républicaine », votre successeur aura pour devoir de rectifier cette erreur. La France doit se doter des structures qui permettront à tous les Citoyens de pouvoir s’exprimer, émettre des avis, des opinions et des réserves, ainsi que participer activement et utilement à la vie de la République. Pour établir les bases de cette France modernisée, il suffit déjà de respecter à la lettre les articles de la Constitution actuelle, par exemple le « Gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple », et de prendre en considération les quelques points suivants :
  • Le Président de la République doit être indépendant des partis politiques. Il est un arbitre, un médiateur. Son rôle n'est pas de gouverner, c'est au Gouvernement que revient cette tâche,
  • Le Président de la République doit être à l’écoute des Français. Il doit les rencontrer et les consulter directement sur les problèmes de société, les réformes que le pays doit entreprendre et les moyens de les réaliser. Je pense que les Français ont l’intelligence nécessaire et l’expérience irremplaçable du terrain pour aider le Gouvernement à résoudre les grands dossiers. Ce n’est pas autrement qu’en considérant les électeurs comme des personnes sensées et responsables que la confiance pourra à nouveau s’établir entre eux et leurs représentants. Aucun projet ne pourra être édifié durablement en laissant quiconque de côté sous des prétextes désuets, hypocrites et hors de propos,
  • C'est pour cette raison qu'il est indispensable de créer des Comités de Citoyens permanents qui se réuniront dans les mairies, mairies annexes et mairies d'arrondissement. Les Citoyens prendront connaissance des travaux des assemblées et pourront amener leurs remarques et observations. Il s'agit d'établir un partenariat, une caution populaire, sans entamer les prérogatives des élus,
  • Le Gouvernement sera représentatif des élections législatives. Il ne s’agira pas simplement d’une ouverture mais d’une « union nationale ». Les Français, qu’ils soient de gauche ou de droite, ouvriers ou managers doivent pouvoir se retrouver et se reconnaître au travers de cette représentation nationale,
  • Le principe de la votation citoyenne et le recours aux pétitions seront étendues et encouragées. Les motions qu'elles contiennent seront systématiquement examinées. Le précédent concernant la privatisation de La Poste ne devra plus jamais se reproduire. Ceux qui ont écarté ce mode de scrutin, plus parce qu’il les gênait que par des vices de procédure possibles, devraient avoir honte d’avoir ainsi ouvertement méprisé l’opinion de près de deux millions de signataires. Je préfère voir les Français signer deux fois une pétition plutôt que de ne pas aller voter. La démocratie, il ne suffit pas de l’inscrire dans la Constitution pour qu’elle soit effective, il faut également les moyens concrets de la faire vivre,
  • Dans le strict respect des règles élémentaires de la démocratie, tout électeur doit pouvoir apporter son soutien à tout candidat mais aussi pouvoir exprimer un refus catégorique. Le vote blanc serait comptabilisé parmi les suffrages exprimés et, selon son importance, il pourrait soit déclarer inéligibles les candidats qui se sont proposés pour ce mandat (un tour supplémentaire serait alors organisé avec des candidats différents), soit annuler l'élection purement et simplement. Les partis politiques ne tarderaient pas à réagir et retourner sur le terrain pour rencontrer leurs électeurs.
Monsieur François Bayrou a dit récemment : « Il doit y avoir un chemin entre l'erreur de droite et l'erreur de gauche ». Ce chemin existe, il porte le nom de « Démocratie avec implication des Citoyens ». Il est trop tard pour endormir les Français avec des démocraties participatives trop timides et purement consultatives, et des jurys citoyens qu'on convoquerait de temps en temps pour calmer les esprits. Vous ne les endormirez pas non plus avec votre dernière invention calculée : ouvrir la justice correctionnelle à des jurés populaires. Les Français ne sont pas dupes : ils n'appliqueront pas les directives sournoises de votre propagande sécuritaire continuelle. Le temps des discours est passé. Il faut agir, vite, et avec intelligence.
Votre successeur devra considérer les Citoyens non comme des parts de marché, mais comme des êtres humains dont la qualité principale est l'expérience. Il devra être convaincu que cette expérience est irremplaçable et qu'elle vaut autant que l'instruction et la connaissance. Il devra croire que le Peuple de France peut être uni s'il sait lui faire confiance. Pour cela, il faut un candidat qui propose de mettre en place toutes les structures nécessaires pour que tous les Citoyens puissent directement participer à la vie de la République.
Je propose donc à la Nation, comme candidat à votre succession, une nouvelle organisation de la société plutôt qu'un programme politique. Cet aménagement de la Démocratie, en puisant dans la richesse incomparable de la Nation, permettra de mener la France, au sein d’une Europe des Peuples, vers un avenir prometteur, édifié en commun et soutenu par tous.
Au nom de la « Royauté Républicaine Française »,
Pascal Dequéant.
Vous pouvez trouver des compléments d'information sur: http://royauterepublicaine.blogspot.com
 

Vous pouvez aussi envoyer vos messages, suggestions et questions à :mouvement.rrf@gmail.com




mercredi 5 janvier 2011

Chroniques numéro 8, janvier 2011.

Les Chroniques de la « Royauté Républicaine Française »
Bulletin d'information de Pascal Dequéant, campagne des présidentielles de 2012
Numéro 8 – Janvier 2011.
« Mon devoir est de privilégier en toutes circonstances l'intérêt général. Jusqu'à la dernière minute de mon mandat je n'aurai d'autre règle que celle-là. Nous allons donc continuer à réformer parce que c'est la seule façon de préserver notre modèle et notre identité, c'est la seule façon de protéger la France et les Français. Les protéger de la dépendance car chacun a le droit à sa dignité face aux souffrances du grand âge. Les protéger des délocalisations en harmonisant notre fiscalité avec nos voisins Allemands. Les protéger de la violence chaque jour plus brutale de la part de délinquants multi-réitérant en ouvrant nos tribunaux correctionnels aux jurés populaires. Ainsi c'est le peuple qui pourra donner son avis sur la sévérité de la réponse à apporter à des comportements qui provoquent l'exaspération du pays ». (extrait des vœux pour l'année 2011 de Nicolas Sarkozy).
En lieu et place de la citation historique ou littéraire, d'un article de la Constitution, j'ai placé un extrait des vœux présidentiels de cette année en tête de ce numéro. La raison pour laquelle j'ai choisi celui-ci plutôt qu'un autre est simple, elle tient dans cette phrase : « C'est le peuple qui pourra donner son avis ! ». Sorti de son contexte, cette expression laisse entrevoir, enfin, une démocratisation des institutions, une ouverture au peuple, bref une sorte de société participative. Or, il n'en est rien. Il sera donné la parole au peuple (et rien n'est encore fait ! Le sera-ce un jour ?) dans des circonstances bien particulières et dans des buts bien précis. Monsieur Sarkozy, après avoir allumé quelques foyers (la peur des étrangers, des musulmans, des Roms), avoir semé les graines de la zizanie (la sécurité, l'identité nationale, la burqa) et établi les bases solides d'une société injuste et inique (bouclier fiscal, hausse de la TVA, aides aux banques), va se décharger de ses basses besognes sur le peuple qu'il aura patiemment éduqué à ses vues. C'est là qu'il va falloir être méfiant et ne pas tomber dans le piège, un piège monstrueux.
Privilégions l'intérêt général !
La République, qui avait un temps pris la forme de la dictature, serait-elle de nouveau sur le chemin, escarpé, de la vraie démocratie ? Le message de fin d'année de Nicolas Sarkozy le laisserait presque penser. Certes, le texte est un joyeux mélange de « vie en rose » avec des touches de « brosse à reluire », où viennent défiler quelques vertus républicaines au milieu de quelques clichés et autres promesses dont tout le monde sait ce qu'il faut en penser. De temps à autre, quand même, une menace voilée, une fermeté calculée et un ton ironique frisant le défi viennent ponctuer la prose. C'est ainsi que nous apprenons que le Président de la République a « pour devoir de privilégier en toutes circonstances l'intérêt général ! » le tout étant de savoir à partir de quand, car la date n'a été précisée nulle part ! Et pourquoi faut-il privilégier l'intérêt général seulement maintenant ? Serait-ce un aveu ? Il faudra bien avouer que l'année 2010 aura vu déferler dans les rues des centaines de milliers de manifestants que le Gouvernement, pas plus que le Président, n'ont pris la peine d'écouter.
Privilégier, préserver, protéger...
Nicolas Sarkozy (qu'un magazine allemand avait surnommé « der neue Napoléon ») souhaite, par défi ou par calcul, préserver et protéger la France et les Français de toutes sortes de malédictions (comme les délocalisations ou la violence) grâce à une toute nouvelle invention : les jurés populaires. Ainsi, le Président est au courant, il existe bel et bien, en bas, une France qui vit et qui souffre, une France qui n'est ni bancaire, ni financière, même si elle donne tout son blé pour les moissons fiscales décrétées tantôt par l'Europe, tantôt par le Gouvernement, selon l'humeur du temps. Il y a une France de râleurs, de grévistes, de syndicalistes et de manifestants sur qui la justice va pouvoir se défaire des sanctions dont elle pourrait avoir honte (imaginons l'expulsion des Roms décidée par un jury populaire : quelle fantastique excuse cela aurait pu être). Une aubaine pour le Gouvernement, qui sait ce qui exaspère les Français et qui, plutôt que de calmer le jeu, préfère exciter les foules grâce à cet épouvantail sécuritaire imbécile dont on nous vante les soi-disant mérites et les fausses vertus.
Juger les comportements qui exaspèrent le pays...
A l'heure où plusieurs partis, formations politiques et associations militent activement pour le retour de la démocratie, sous des formes plus ou moins élaborées, et que les journalistes ont arbitrairement appelées « participatives », le Président Sarkozy semble avoir découvert le concept, mais dans un but tout à fait différent. Les jurés populaires n'ont rien à voir avec ce que j'ai désigné par « Comités de Citoyens », ni avec les expérimentations qui ont lieu dans plusieurs pays depuis une quarantaine d'années : ces jurés serviront de bourreaux à la justice correctionnelle.
Que sont les Tribunaux Correctionnels ?
Le Tribunal Correctionnel est un tribunal qui statue en matière pénale de manière collégiale sur les infractions qualifiées de délits. Les infractions moins graves (appelées contraventions) sont jugées par le Tribunal de Police. Les infractions plus graves (appelées crimes) sont jugées par la Cour d'Assises.
Le Tribunal Correctionnel n'est pas compétent pour juger les délits commis par les mineurs, les délits commis par le Président de la République ou les membres du Gouvernement pendant l'exercice de leurs fonctions (ce sont alors, respectivement, la Haute Cour et la Cour de Justice de la République qui sont compétentes).
Un Tribunal Correctionnel est composé de :
* trois juges professionnels : un Président du Tribunal et deux assesseurs,
* le Ministère Public représenté par le Procureur de la République ou l'un de ses substituts,
* le Greffier en Chef ou un Greffier du Tribunal de Grande Instance.
Les débats sont normalement publics. Si la publicité est dangereuse pour l'ordre, la sérénité des débats, la dignité de la personne ou les intérêts d'un tiers, la partie civile ou le Procureur de la République ont la possibilité de demander au Tribunal que l'affaire soit débattue à huis-clos. Cette décision est rendue publiquement.
Le Président peut interdire la salle aux mineurs ou à certains d’entre eux. Il peut faire expulser toute personne qui trouble les débats, y compris le prévenu.
Ces comportements qui exaspèrent le pays.
Il ne faudra pas faire preuve de dons particuliers pour déterminer quels sont ces comportements qui, soi-disant, exaspèrent le pays. Tous les grévistes avaient pour manie d'empêcher l'honnête citoyen de se rendre à son travail au risque de le lui faire perdre (c'est de cette façon que le journal de 20 heures s'est toujours efforcé de le présenter). Ces terroristes, comme par hasard, mettaient en péril l'industrie et l'économie du pays dans des proportions qui relevaient du fantasme et de la science fiction. Ils étaient donc les fautifs tout désignés. Or, ces derniers temps, ces subterfuges n'ont pas fonctionné comme escompté. Il a donc fallu explorer d'autres pistes et dénicher d'autres boucs émissaires.
Hélas, lorsqu'un gouvernement décide de manipuler les foules, il parvient facilement à ses fins : il suffit de répéter inlassablement les mêmes choses, de préférence erronées, et de trouver, voire inventer de toute pièce, des exemples concrets. Et, à l'aide de subterfuges grossiers dont certains médias à la solde du pouvoir sont friands, on peut implanter l'idée, saugrenue et idiote, d'une menace terroriste - forcément islamiste - sur le passant qui devra avoir peur. Les amalgames, les contresens et les idées reçues pourront ainsi brouiller les pistes de façon inextricable. Finalement, avec ce concept de laïcité dont personne n'est capable de dire avec exactitude ce qu'il signifie, mais qui peut être une arme supplémentaire pour semer la pagaille dans les esprits, le musulman de France devient un coupable idéal (De quoi ? Nul ne le sait !)
Ce sont toutes les minorités qui font toute la richesse d'une nation...
En France, la laïcité est ''catholique''. Lorsque le Président de la République se rend au Vatican en visite officielle et qu'il prend, de ce fait, possession de ses privilèges papaux, c'est sa façon à lui d'être ''laïc''. Certes, vous ne concevez pas la laïcité comme lui, mais vous avez tort (ou vous mélangez tout) ce qui revient au même ! Pour être ''laïc'', si j'ai bien compris, il faut se focaliser sur tout ce qui est musulman, tout ce qui touche à l'islam, de près ou de très loin, critiquer ce qu'on ignore et n'être d'accord sur rien de ce qui vient (ou non) du Coran. Surtout, faute impardonnable, ne vous posez jamais cette question : « Comment ces gens sont-ils arrivés chez nous ? ». Vous seriez contraint de répondre : « C'est nous qui les avons fait venir pour reconstruire notre pays détruit par la guerre ! Certains ont choisi de rester et nous leur devons plus que le respect : de la reconnaissance ». Mais ça, ce n'est pas politiquement correct... parce que c'est simplement vrai !
 Ce numéro est consultable en ligne à l'adresse suivante : http://pascaldequeant.blogspot.com
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